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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Next stop, Wonderland (Et plus si affinités)
USA / 1998
13.01.99
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SEXE MENSONGE ET METRO
"- Le vrai mystère c'est ce qui fait que 2 personnes restent ensemble après s'être rencontrées."
Les critiques américains aiment ce film. Un film qui zoome une fois de plus sur l'Amérique WASP, urbaine, branchée, bavarde. Celle de Friends qui se prend la tête pour parler de queue et accessoirement d'amour. La spécialité n'est donc plus parisienne.
Nous voilà à Boston, ville de briques ocres et de grands parcs, pseudo Londres romantique, glamourisé à l'infini. Brad Anderson - scénariste, monteur, réalisateur - nous expose cette ville au bord de mer avec des clichés nostalgiques : vieux bouquins, librairies rétro, musique latino-jazzy (un peu trop présente), platines pour disques vynils...le décor est planté. Bars inclus.
Le sujet, maintenant. Comment trouver l'âme soeur dans une grande ville? Résumons le propos: il suffit de prendre le métro.
En effet, Erin, l'héroïne blonde style Julie Delpy (la ressemblance en est gênante), après x blind dates rencontrera enfin son prince charmant.
Sleepless in Boston. 2 êtres, faits l'un pour l'autre, ne se croisent qu'à la fin du film.
Entre temps, Anderson aura fait quelques détours, certains inutiles scénaristiquement, pour nous décrire ses 2 protagonistes.
Cette comédie romantique doit beaucoup au charme de la lumineuse Hope Davis. Hélas, il lasse avec ses bavardages futiles et faciles (ex: Avec les hommes on a toujours le choix). Des constats sur les hommes un peu caricaturaux. Des portraits de femmes déjà vus. Et le message disneyien: il existerait un idéal pour chacun.
Seule originalité: les petites annonces. Les scènes des "princes charmants" potentiels sont exquises. Mais le reste se noie en mots, à défaut d'émotions.
En filmant la solitude, l'abandon, de manière aussi stylisé, voire redondante, Anderson se met hors-sujet. On ne sent jamais ni la solitude, ni l'abandon, et donc la quête indispensable de l'Autre.
On remarque juste les effets pervers des lois sur le harcèlement sexuel et d'une certaine hypocrisie puritanniste. Tout le monde ment et triche. Tout le monde rêve. Et le film hésite entre un cynisme de rigueur et le romantisme un peu mièvre. Pourtant le charme opère... La bizarre alchimie du cinéma... vincy
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