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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Ordinary Decent Criminal
Irlande / 2000
19.07.00
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LES TRIBULATIONS D'UN IRLANDAIS EN IRLANDE
"- Je pense à un coup depuis longtemps… mais je risque d'être un peu pris au tribunal à partir de lundi prochain."
Ordinary Decent Criminal est un film à priori sympathique. Il y a d'abord un côté décontracté qui n'est pas désagréable. Michael Lynch est plutôt un bon bougre qui prend la vie avec beaucoup de philosophie. Une certaine nonchalance dont le film est empreint donne l'occasion à quelques bons mots plutôt drôles : par exemple, le gang se trouve devant une banque qu'il veut dévaliser dès l'ouverture, et comme cette dernière se fait attendre, un des joyeux drilles déclare : "Les banques n'ouvrent jamais à l'heure. C'est lamentable. Absolument lamentable !". On retrouve à plusieurs reprise une sorte d'humour décalé qui est assez plaisant et finalement assez british.
Malheureusement, une fois passés ces quelques bons mots et une fois que l'on a compris le fonctionnement du clan (familles & bande), on s'ennuie ferme. Rien de très original ensuite (vous allez me dire : le titre nous avait prévenus !) et on tourne un peu en rond. Il n'y a que très peu de rebondissements dans le scénario. On assiste tranquillement à un film de gangsters pépère avec quelques notes d'humour. Il y a bien une joyeuse et sereine philosophie de la vie autour du rejet de la société et du respect du clan et de ses valeurs internes. Mais même si elle donne lieu à quelques discours intéressants (notamment entre Michael Lynch et ses enfants), elle n'est qu'effleurée. Bref, avec Ordinary Decent Criminal, rien de bien nouveau sous le soleil de Dublin… laurence
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