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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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TOILE DE JUTE
"- It's an action, adventure, porno.
- Porno! Like in pornography?"
Orgazmo sort tout droit d'un comics des années 50. Avec son complice Choda Boy, ils forment un duo choc, comme Batman et Robin, mais dans l'univers du porno. Joe Young devient Tom Hung, enfile un joli collant rose et se muni de son orgazmorater. Une sacrée arme avec laquelle il combat les méchants en leur donnant un intense orgasme...
Pour ceux qui ne sont pas convaincus, je vous suggère de prendre ce film au second degrés, parce qu'il n'y a qu'ainsi que vous pourrez un temps soit peu l'apprécier (oui, oui, on peut aimer!). Tout d'abord, oubliez Boogie nights, il n'ont que l'univers en commun. Même si dans l'excellent film de Paul Thomas Anderson on se rapprochait bien plus de la réalité qu'avec Orgazmo. Mais si Trey Parker avait voulu faire un documentaire sur le milieu du porno il s'y serait pris autrement. Ensuite, si vous cherchez bien vous trouverez des tas de références à ces bandes dessinées que vous lisiez en cachette sous les draps à des heures impossibles tout en rêvant de devenir, vous aussi, des Flash Gordon, Batman ou autre Superman. Donc, si le spectateur oublie tous ses préjugés et accepte les règles du jeu de Parker il ne soupirera pas en voyent Jésus apparaître dans le film en approuvant Orgazmo qui, finalement fait le Bien autour de lui. Non, il va sourire et pourquoi pas rire.
Trey Parker, en plus d'avoir écrit et de réaliser le film, incarne le sauveur (pas Jésus, mais Orgazmo!). Un jeune naïf et inoffensif Mormon en mission à Los Angeles, qui se retrouvera chevauché par T-Rex (une femme bien en chaire...), par amour. Il faut bien qu'il trouve quelque part l'argent nécessaire à son mariage avec Lisa, une jeune fille de bonne famille que l'on ne peut pas décevoir... Au casting on retrouve Matt Stone, un compère de toujours. A cela il faut ajouter une tonne de clichés, un producteur-réalisateur dirigiste, un acteur frustré qui fait du porno pour se soulager, un autre qui convoite la vedette du film et bien d'autres. Le propriétaire d'un restaurant chinois persécuté est, malheureusement, beaucoup trop stéréotypé et son jeu trop forcé. Bref, quelque soit le moyen utilisé, l'important reste qu'Orgazmo est un super-héros au service des opprimés... Évidement ce style de films ne plaira pas à tous, mais Jim Carrey ne fait pas, non plus, rire tout le monde. À chacun son public. alix
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