Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



Ailleurs
Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary
Effacer l'historique
Ema
Enorme
La daronne
Lux Æterna
Peninsula
Petit pays
Rocks
Tenet
Un pays qui se tient sage



J'ai perdu mon corps
Les misérables
The Irishman
Marriage Story
Les filles du Docteur March
L'extraordinaire voyage de Marona
1917
Jojo Rabbit
L'odyssée de Choum
La dernière vie de Simon
Notre-Dame du Nil
Uncut Gems
Un divan à Tunis
Le cas Richard Jewell
Dark Waters
La communion



Les deux papes
Les siffleurs
Les enfants du temps
Je ne rêve que de vous
La Llorana
Scandale
Bad Boys For Life
Cuban Network
La Voie de la justice
Les traducteurs
Revenir
Un jour si blanc
Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn
La fille au bracelet
Jinpa, un conte tibétain
L'appel de la forêt
Lettre à Franco
Wet Season
Judy
Lara Jenkins
En avant
De Gaulle






 (c) Ecran Noir 96 - 24


  



Donnez votre avis...


Nombre de votes : 37

 
ABsolument FABuleux (Ab Fab)


France / 2001

29.08.01
 



A BAFFER...





"- Combien de temps on tient avec un chèque en bois?
- 3 jours.
"

Ne soyons pas méchants. Ca n'en vaut pas la peine. Aghion est un cinéaste qui a la réputation d'être gentil. Absolument fabuleux est absolument affligeant, pourtant. Il a beau exprimer de l'amour sincère pour ses personnages - et même si on reconnaît la cohérence de ses goûts pour les marginaux libertins à la sexualité débridée et à la décadence assouvie - AbFab, version française, est une catastrophe digne d'une soirée chez Régine.
Les actrices (et rares acteurs) ne sont pas à blâmer. Baye et Balasko se défoncent (dans tous les sens du terme) pour nous faire croire à ces excentriques d'un autre monde. Individuellement, elles sonnent juste. En duo, ça commence à cafouiller. En groupe, ce n'est plus crédible. Elles se servent de bouée de sauvetage dans ce naufrage soi-disant comique. Ceci dit, si vous avez aimé le Gendarme à Saint-Tropez, vous devriez apprécier ce type d'humour troupier. La présence de Claude Gensac ou du télévisuel Yves Rénier ne font qu'accentuer cette impression de film du dimanche soir. Sans parler de la kitchissime Chantal Goya, chantant "Becassaïne she's my cousaïne" en version techno. Absolument attristant. Marie Gillain et Vincent Elbaz apportent un peu d'humanité et de "normalité" dans cet univers si peu attrayant.
Passons sur la direction artistique, qui en dehors des costumes, est d'une laideur repoussante. Le film est un produit mercantile (pire que la séance de shopping de Pretty Woman) labellisé Luxe (Hédiard, Chanel, ...). La séquence "pub" est d'ailleurs un ratage total. Le montage du film n'est pas heureux. L'image enlaidit ce qui aurait pu être esthétique. Le cadrage alourdit un humour déjà peu léger.
La réalisation d'Aghion n'a rien à voir avec celle de Pédale Douce ou Belle-Maman. Déjà Le Libertin nous avait rendu sceptique. Ici, Gabriel ne s'est pas foulé. La nudité est débandante. L'alcoolisme n'est pas hilarant. Surtout, il n'a semblé aucunement inspiré, même par les scènes les plus délirantes. Rien ne permet de croire la culture OGM d'un film culte sous-jascent...
Mais l'échec d'Ab Fab, si l'on compare à l'excellente série TV british, réside dans le scénario. Malgré les nombreux talents qui y sont liés, le script est mauvais, les rebondissements peu originaux, la fin incohérente, et on assiste davantage à des scénettes qui se suivent (exceptées pour la relation Gillain / Elbaz) qu'à une version trash et lesbo-chic des Hommes qui préfèrent les blondes. Hormis lorsque Goya se retrouve piégée dans l'ascenseur, vague écho vengeresque de Balasko à son rôle dans Le Père Noël est une ordure, on suit passivement l'itinéraire errant de deux enfants gâtées, dans un film dénué de psychologie. Quelques dialogues arrachent un sourire ou un rire. Mais tout cela est bien tiède comparé à Ridicule (scénarisé par le même Waterhouse) ou "Ils s'aiment" (pièce de Palmade). L'ensemble est pathétique, pitoyable. Tout le monde méritait mieux. Absolument Fabuleux est une compilation (y compris musicale, de Zazie à Dalida) trop "beauf" et inutilement superficielle pour nous faire aimer ces destins aussi peu insolites qu'une news de Gala ou une émission de Stéphane Bern.
 
vincy

 
 
 
 

haut