Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



Ailleurs
Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary
Effacer l'historique
Ema
Enorme
La daronne
Lux Æterna
Peninsula
Petit pays
Rocks
Tenet
Un pays qui se tient sage



J'ai perdu mon corps
Les misérables
The Irishman
Marriage Story
Les filles du Docteur March
L'extraordinaire voyage de Marona
1917
Jojo Rabbit
L'odyssée de Choum
La dernière vie de Simon
Notre-Dame du Nil
Uncut Gems
Un divan à Tunis
Le cas Richard Jewell
Dark Waters
La communion



Les deux papes
Les siffleurs
Les enfants du temps
Je ne rêve que de vous
La Llorana
Scandale
Bad Boys For Life
Cuban Network
La Voie de la justice
Les traducteurs
Revenir
Un jour si blanc
Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn
La fille au bracelet
Jinpa, un conte tibétain
L'appel de la forêt
Lettre à Franco
Wet Season
Judy
Lara Jenkins
En avant
De Gaulle






 (c) Ecran Noir 96 - 24


  



Donnez votre avis...


Nombre de votes : 24

 
O Rio do Ouro (Le fleuve d'or)


Portugal / 1998

13.01.99
 



3 VIES ET UNE SEULE MORT





Le cinéma portugais est typiquement méditerannéen: un peu lent, poétique voire métaphorique, buccolique et tragique, naïf et profond. O Rio do Ouro ne dément aucun de ces qualificatifs. Avec un scénario tout droit sorti des tragédies grecques ou du XVIIème siècle (Racine, Shakespeare...), où le mal se confond avec la fatalité, les croyances de mélangent avec la justice, Paulo Rocha tente d'installer le décor de ce meurtre si évident, si prémédité.
Les paysages de la région de Porto sont superbes, et la vie rurale ne manque pas de rappeler la grâce de certains tableaux impressionnistes. Bourré de symboles plus ou moins visibles, le film s'engage, après l'épilogue et des détails fortuits, dans un conte mélancolique et dramatique où les sentments sont évalués à l'odeur des sens, toujours en éveil.
Cependant, la lourdeur psychologique des thèmes, la grossièreté de l'intrigue, et les méandres parfois tortueux et confus de l'histoire empêche le spectateur de se laisser flotter vers l'irréversible folie de cette Pythie lusitanienne. La fluidité des séquences est plutôt irrégulière, alternant scènes inutiles et lentes et d'autres plus inspirées.
cependant, par manque de moyen sans doute, les effets spéciaux du final sont totalement ratés, et accentuent l'aspect kitsch du film. La métaphore, les symboles, la tragédie deviennent pesants et caricaturaux, noyant l'oeuvre dans un ennui profond ponctué par de belles idées. Un drame en vêpres noires, qui aurait pu avoir la fulgurence et la passion d'un Breaking the waves. Mais au réalisme, Rocha a préféré le surréalisme de la fiction pure, visuelle. Au détriment de l'émotion.
 
vincy

 
 
 
 

haut