Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



Ailleurs
Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary
Effacer l'historique
Ema
Enorme
La daronne
Lux Æterna
Peninsula
Petit pays
Rocks
Tenet
Un pays qui se tient sage



J'ai perdu mon corps
Les misérables
The Irishman
Marriage Story
Les filles du Docteur March
L'extraordinaire voyage de Marona
1917
Jojo Rabbit
L'odyssée de Choum
La dernière vie de Simon
Notre-Dame du Nil
Uncut Gems
Un divan à Tunis
Le cas Richard Jewell
Dark Waters
La communion



Les deux papes
Les siffleurs
Les enfants du temps
Je ne rêve que de vous
La Llorana
Scandale
Bad Boys For Life
Cuban Network
La Voie de la justice
Les traducteurs
Revenir
Un jour si blanc
Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn
La fille au bracelet
Jinpa, un conte tibétain
L'appel de la forêt
Lettre à Franco
Wet Season
Judy
Lara Jenkins
En avant
De Gaulle






 (c) Ecran Noir 96 - 24


  



Donnez votre avis...


Nombre de votes : 28

 
Le papillon


France / 2002

18.12.02
 



LE VIEIL HOMME ET LA PETITE FILLE

Le livre Bye Bye Bahia



"-Tu t’y prends mal avec les enfants. On dirait une poule qui a trouvé une fourchette !"

Commençons par la note positive du film : l'histoire du Papillon est jolie. La conquête d’un vieil homme bourru par une petite fille en quête d’amour est un thème assez charmant. Cela vous dit quelque chose ? Le vieil homme et l'enfant peut-être ?... Et oui ! L'ombre du film de Claude Berri (avec le magnifique Michel Simon) n'est pas loin.

Malheureusement, là où le film de Berri était un bijou d’émotion et de subtilité, celui de Philippe Muyl ne fait que rester à la surface des choses. Le récit et la construction du film sont trop linéaires pour que Le Papillon puisse prendre de l'ampleur (et son envol ?!...). Côté personnages, ils semblent insuffisamment étoffés pour qu'on les trouve vraiment attachants. On comprend bien le désarroi de Julien face à la perte passée de son fils et celui d'Elsa devant le manque d'amour de sa mère, mais la peinture reste anecdotique et légèrement superficielle. On comprend aussi que ces deux êtres pétris de solitude vont finir par se trouver et y connaître un réconfort certain, mais là encore, la transcription reste ébauchée. Il semble d'ailleurs que les comédiens aient un peu de mal à donner le meilleur d'eux-mêmes. Tous restent à la surface de leur personnage en affichant une demie-présence quelque peu frustrante pour le spectateur. Que ce soit en termes de jeu, de personnages ou d'histoire, Le Papillon manque légèrement de corps et de coeur pour que le film "prenne".

Certes, il y a bien quelques jolis moments touchants et quelques bons mots (de la petite fille notamment, qui affiche une analyse franche et directe, comme seuls les enfants savent le faire), mais l'ensemble reste malheureusement un peu fade. A la décharge du réalisateur, on peut observer que le film est peut-être avant tout destiné aux enfants. Mais les adultes non accompagnés feront peut-être bien de s'abstenir.
 
laurence

 
 
 
 

haut