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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Adieu Babylone
France / 2001
21.02.01
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WESTERN
"- ça sert à quoi l'école ?"
Tourné en numérique, sans autorisation, avec de nombreuses scènes improvisées, Adieu Babylone est avant tout un pari gonflé. Faire un long-métrage avec l'argent d'un court, à l'étranger de surcroît. Alors qu'une tendance du jeune cinéma d'auteur français se contente de mettre en scène des amourettes tragiques dans des chambres de bonne, Raphaël Frydman préfère filmer le grand espace, dans une atmosphère entre film de vacances, teenage-movie, conte de fée et road movie initiatique.
Il souffle sur Adieu Babylone, un grand air de liberté. Partir à l'aventure, filmer sans entrave, ni scénario pré-écrit. "Les voyages forment la jeunesse" semble être le gimmick du film et pourtant Adieu Babylone est bien loin d'être un pousse à l'aventure béatifiant, n'épargnant pas aux jeunes héros des galères, retour difficile à la vie urbaine pour Laurel, tentative de viol pour Anouk. Si la première partie du film centrée sur Laurel et son voyage est plus écrite, plus maîtrisée aussi dans sa réalisation, c'est avec le départ d'Anouk, habillée en simple tenue de vendeuse de Pizza, au Mexique, que le film devient véritablement enchanteur. On suit en témoin privilégié le voyage de ce petit bout de femme courageuse et tenace qui peu à peu apprend la vie et l'on est transporté à ses cotés, la réalisation en caméra numérique augmentant cette impression de proximité. On prend peu à peu la place de Laurel resté à quai, qui vit la fin de son voyage par procuration grâce aux bobines de film que lui envoie Anouk.
Alors même si le film est parfois maladroit, si la naïveté des situations peuvent parfois faire sourire, on est sous le charme. D'Isild le Besco bien sûr, aussi naturelle avec des indiens de Chihuahua qu'avec un jeune séducteur français expatrié aux Etats-Unis, en un sourire, elle fait passer le film du drame à la comédie romantique, mais aussi d'Adieu Babylone, un premier film fait avec trois bouts de ficelles qui donne furieusement envie de voyager et de mettre en image ses récits d'aventure. yannick
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