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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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White Oleander (Laurier blanc)
USA / 2002
12.11.03
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BEAUTÉS EMPOISONNEUSES
"- La prison me convient, il n’y a pas d’hypocrisie."
Un best-seller. De grandes comédiennes (blondes et belles). La transposition au cinéma déçoit forcément. Un peu comme se rendre compte que la sublime fille que vous avez draguée toute la soirée s’avère être un très mauvais coup. Le film ressemble à une californienne type : blonde décolorée, esthétiquement refaite, forcément optimiste, et tout aussi superficielle. Avec un début inutile, de nombreuses ellipses qui enlèvent l’essence du film, de multiples lourdeurs narratives, Laurier Blanc s’avère rapidement indigeste car trop sirupeux. La dureté des événements, la passion et la folie des mères, l’initiation de la fille à travers des foyers hostiles, tout semble sans danger, aussi lisse qu’un roman à l’eau de rose. Un presque conte de fée difficilement crédible. Face à ces femmes solitaires et immatures, aux côtés de ces hommes lâches et fragiles, absents et rêveurs, le réalisateur n’a su en tirer qu’une aimable fable pour adolescentes. Même Pfeiffer joue les demoiselles, incapable de vieillir et trop souvent "bistourisée". Pétasses Land ? Grâce au matériau de base, le bouquin, on évite la vulgarité totale. Disons que quatre femmes forment chacune une vision de la société (Dieu, l’amour, l’argent, l’art). Simplisme qui conduire à l’indépendance et à la connaissance de soi. La fille paumée, se cherche et trouve un " moi " entre le bien et le mal. Au bord de la crise de nerfs, ces quadras liftées, égoïstes ont peu d’espace pour la nuance. Ce cumul de cliché vide de substance psychologique ce drame humain. La spiritualité est de pacotille et rien de profond n’en ressort. Fleurs piquantes et fatales, les actrices font le service minimum pour habiter brièvement leur personnage, chacune dans un registre déjà vu (hautaine, délurée, ultrasensible). Entre une alcoolo, une suicidaire et une meurtrière, le choix est difficile. On reste à l’écart de ces gens brisés, comme il nous l’est ordonné dans ce film. Sans grand intérêt donc ? Pourtant...
Il faudra voir ce film autrement dans quelques années. Car il recèle et révèle une pépite en la personne d’Alison Lohman. Caméléon, la jeune actrice porte sur ses frêles épaules tout le film, en étant son objet, mais aussi son fil conducteur entre les stars. Laurier Blanc ne résistera pas à l’épreuve du temps. Espérons que Lohman échappera à la vogue du Biotox. Ses aînés, en cela, ne montrent vraiment pas l’exemple. vincy
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