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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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The Quarry (La faille)
Belgique / 1998
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TRAGIQUE SUPERCHERIE
Au début franchement, l’histoire est difficile à avaler. Lorsque le fugitif arrive dans la petite ville où le vrai pasteur s’apprêtait à prendre ses fonctions, tout le désigne comme quelqu’un de suspect : sa chemise maculée de sang, son regard vague, ses propos imprécis. Et pourtant, personne ne se méfie, ni même ne semble s’étonner. Question crédibilité, les choses semblent donc plutôt mal parties .
Et c’est alors précisément au moment où le spectateur devient de plus en plus perplexe que la réalisatrice Marion Hänsel opère un changement radical de direction. Car le criminel, une fois installé fait plus que se glisser dans la peau du pasteur. Sa lecture des textes religieux, parce qu’elle est fortement influencée par sa propre expérience, a énormément de relief.
Elle marque profondément les fidèles qui ne s’attendaient pas à une telle éloquence de la part de leur nouveau pasteur. Mais surtout, elle est le signe que le fugitif est en quête de Rédemption comme si le mal qu’il a commis et qui le ronge, la culpabilité qui désormais pèse sur lui, pouvait à présent se mettre au service du bien. Le faux pasteur s’acquitte donc mieux que bien de sa tâche et n’a aucune difficulté pour s’intégrer dans le petit village. Mais c’est sans compter sur le fait que la nuit de l’arrivée du fugitif la camionnette a été cambriolée, puis quelques jours plus tard les voleurs appréhendés et enfin le corps du vrai pasteur retrouvé. Et c’est bien sûr sur les voleurs que se portent les soupçons de meurtre.
Le criminel choisira-t-il de ne rien dire ou se dénoncera-t-il ? Marion Hänsel sait indéniablement entretenir le suspense.
anne sophie
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