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NOTRE-DAME DE PATRICK
"- Si tu veux une femme, prend une perceuse, et fais toi une gargouille!"
Parlons références. Car l'humour fait des liens entre un style singulier, ici celui de Timsit, et d'autres déjà connus, reconnus.
Quasimodo est une recette ambitieuse. Un classique de la littérature très à la mode en cette fin de siècle fracturée socialement et transposée dans un Paris fantaisiste, presque science-fictionnel, décalé.
Puis, le duo d'acteurs de Pédale Douce, le gay et le straight, ici le monstre à la belle âme et le beau aux idées monstrueuses, soit Timsit himself et Richard Berry. Même dans ce film, la chimie opère plus en termes de complicité que de rivalités.
Enfin, le scénario, les gags, les délires. Un cocktail d'humours. Quasimodo d'El Paris se rapproche de Balasko (Ma Vie est un enfer), des Nuls (dans la parodie de Rambo), des Visiteurs (avec ce "Yes!" répété et appuyé façon "Okaaaay!"), de La Vérité si je mens (dans l'ethno-observation), de l'humour gay-SM et même des films de Bonvoisin (un peu de trash...).
Un mix équilibriste, pas forcément équilibré, qui pousse loin et haut le délire et l'imaginaire. Ce qui accentue la caricature aux dépens des personnages.
Humour un peu gore, donc, peu conventionnel, tout en étant grand public - le message de Hugo est toujours trop moralisateur - Timsit reprend par petites touches son goût pour rire des faibles, afin de mieux se moquer des forts.
Montrant une société américanisée , excès hélas dénué de critique, cherchant une autre voie que le démago "Tous pourris", le comédien-cinéaste essaie de surprendre là où on ne l'attend pas. Hélas, le cocktail ne prend pas. Il laisse même un goût un peu fade, un peu indigeste, où le rire friteuse se déverse sur des farces gras de jambon. Finalement entre ce Paris de nulle part et une film futuriste, n'aurait-il pas mieux valu, carrément, un pari encore plus audacieux? vincy
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