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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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L'Age de glace (The Ice Age) (Ice Age)
USA / 2002
26.06.02
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L'AGE DE CLASSE
Il n'y aurait presque rien à reprocher à Ice Age, nouveau cartoon 3D produit pour rivaliser avec les studios Disney, et surtout premier long métrage de son équipe. Le Box office a déjà donné raison à la Fox, deux ans après le titanesque flop Titan AE.
Mais voilà, Ice Age sort APRES Shrek et Monstres et cie. Et cela change tout de notre perception. On y retrouve le solitaire grincheux (un Mamouth), le sans gêne bavard et pot de colle (un Paresseux), et celui qui cache son jeu mais qui est bien malheureux (le tigre) en lieu et place d'un ogre, d'un âne et d'une princesse ou encore d'un ours, d'un cyclope et d'un vicieux. On y ajoute juste un bébé, comme dans Monstres et cie, pour attendrir ces braves animaux. Et l'intro prend ses sources dans le segment de l'Arche de Noé (Fantasia 2000).
L'originalité de l'histoire, des dialogues légèrement convenus et peu percutants affaiblissent le divertissement.
Mais ne boudons pas notre plaisir : le film plaira aux enfants; il suffit d'entendre leurs rires dans la salle. Les moments burlesques ne manquent pas : la course à la pastèque, le couple de rhinos, la couche du bébé... Le summum, et sans aucun doute la scène la plus cinématographique du film, intervient lorsque les 4 protagonistes se retrouvent à glisser sur un infinitoboggan de glace. Leur odyssée a des allures de déjà vu, mais la force réside dans la psychologie des personnages.
Tourmentés, sombres, solitaires, les "héros" ont tous leur part de drame, leur moment d'émotion. L'animation de la fresque rupestre rappelle les peintures murales du Prince d'Egypte, avec le même procédé : raconter pudiquement l'horreur dela perte de ceux qu'on aime. Les épisodes se succèdent comme pour exhiber les prouesses des animateurs. Car mis à part quelques défauts de fluiduté (avec les hommes), l'ensemble n'a rien à envier à Pixar. Le graphisme est suffisamment différent, très loin du dessin animé, plus proche du jeu vidéo, pour avoir une valeur propre. L'ensemble visuel est même séduisant et singulier.
De gags en scènes d'action, ce film d'aventures possède un charme certain. Mais c'est avec un comique de répétition, digne du Coyote de Chuck Jones, qu'il prend toute sa saveur. Un petit écureuil, victime de la nature et de sa malchance, le regard compatissant, essaye de sauver son gland pour "l'hiver". Il s'octroie la première scène, mais aussi l'épilogue. Dans tous les cas, le rire est garanti. vincy
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