Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



Ailleurs
Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary
Effacer l'historique
Ema
Enorme
La daronne
Lux Æterna
Peninsula
Petit pays
Rocks
Tenet
Un pays qui se tient sage



J'ai perdu mon corps
Les misérables
The Irishman
Marriage Story
Les filles du Docteur March
L'extraordinaire voyage de Marona
1917
Jojo Rabbit
L'odyssée de Choum
La dernière vie de Simon
Notre-Dame du Nil
Uncut Gems
Un divan à Tunis
Le cas Richard Jewell
Dark Waters
La communion



Les deux papes
Les siffleurs
Les enfants du temps
Je ne rêve que de vous
La Llorana
Scandale
Bad Boys For Life
Cuban Network
La Voie de la justice
Les traducteurs
Revenir
Un jour si blanc
Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn
La fille au bracelet
Jinpa, un conte tibétain
L'appel de la forêt
Lettre à Franco
Wet Season
Judy
Lara Jenkins
En avant
De Gaulle






 (c) Ecran Noir 96 - 24


  



Donnez votre avis...


Nombre de votes : 16

 
Rembrandt


France / 1999

08.09.99
 



PLENITUDE MYSTIQUE





"- Que serait celui-ci qui se donne le droit de racourcir la vie d'un homme, ne serait-ce que d'une minute?"

Que le spécialiste de l'art pictural s'intéresse au génie de la peinture ne pouvait qu'éveiller notre curiosité. Pourtant, autant le dire tout de suite, le résultat n'est pas à la hauteur de l'attente. Peut-être parce que le parti pris du film, dès le départ, n'était pas le bon. Ou alors qu'il lui a manqué de s'appuyer sur un scénario qui se détache de l'anecdote pour atteindre l'universel.
Dans Rembrandt, l'objectif de Matton est de décrire trois mondes dans lesquels l'artiste évolue. Premièrement, il y a le monde de Rembrandt: la maison luxueuse, surchargée d'objets de collection et de "curiosités", les femmes, les enfants, les élèves, les servantes, un monde coloré et bruyant, plein d'exubérance; décors et costumes riches en couleurs, "pourpre embrouillé d'or" (lumière dorée). Ensuite, on peut voir la bonne société, Muiden: un monde élégant, précieux, travesti avec austérité mais aussi avec raffinement; décors gris tissé d'argent, costumes sombres éclairés par des dentelles claires, des friases excessives, la pâleur affectée des maquillages (lumière argentée). Enfin, c'est le monde des rues et des tavernes, Amsterdam: port cosmopolite où circule tout un monde bariolé, loqueteux, excentrique, misérable, violent, rigolard, difforme, exotique, confronté à l'austérité vestimentaire calviniste.
Ainsi, le film se laisse quand même voir. D'abord grâce à la reconstitution historique: nombre de scènes rappellent des tableaux célèbres et il est amusant de les retrouver "live". Ensuite, et surtout, grâce aux acteurs, comme Klaus Maria Brandauer ou Jean Rochefort. Pour le premier, son jeu, bien sûr, est parfait, et sa ressemblance avec son illustre modèle, fascinante. Pour le second, il interprète son personnage avec une étrange fourberie. Dommage que Charles Matton ne soit pas allé chercher en eux, plus de cette élégance, de cette profondeur, de cette émotion.
Et puis, surtout, allez voir l'expo à Paris, histoire d'admirer les oeuvres de cet enfant terrible. Après tout l'oeuvre d'un peintre sera toujours plus captivante qu'un film sur l'artiste.
 
chris

 
 
 
 

haut