Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



Ailleurs
Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary
Effacer l'historique
Ema
Enorme
La daronne
Lux Æterna
Peninsula
Petit pays
Rocks
Tenet
Un pays qui se tient sage



J'ai perdu mon corps
Les misérables
The Irishman
Marriage Story
Les filles du Docteur March
L'extraordinaire voyage de Marona
1917
Jojo Rabbit
L'odyssée de Choum
La dernière vie de Simon
Notre-Dame du Nil
Uncut Gems
Un divan à Tunis
Le cas Richard Jewell
Dark Waters
La communion



Les deux papes
Les siffleurs
Les enfants du temps
Je ne rêve que de vous
La Llorana
Scandale
Bad Boys For Life
Cuban Network
La Voie de la justice
Les traducteurs
Revenir
Un jour si blanc
Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn
La fille au bracelet
Jinpa, un conte tibétain
L'appel de la forêt
Lettre à Franco
Wet Season
Judy
Lara Jenkins
En avant
De Gaulle






 (c) Ecran Noir 96 - 24


  



Donnez votre avis...


Nombre de votes : 18

 
René


France / 2002

04.12.02
 



QUELQUES JOURS AVEC RENÉ





"- Nous sommes, à la pesée matinale, à 155 kg."

Vous l'aurez deviné, René est un portait. C'est celui d'un homme qui a décidé de maigrir. Premières images du film : René, obèse, s'attable seul devant un énorme plateau de fromages. Il se confectionne de gigantesques tartines arrosées d'un non moins grand verre de vin. Le "là" est donné : René ne lésine pas sur les quantités. Il ne lésine d'ailleurs pas sur grand chose. Tout ce qu'il entreprend, c'est avec tout son coeur, que ce soit manger (avant sa décision de maigrir), maigrir (30kg de moins comme qui rigole), boire (voir la scène de beuverie d'un réalisme absolu), jouer ou encore donner des courd de théâtre à des enfants. Tout paraît d'une intensité dévastatrice rare.
Alain Cavalier filme tout cela avec tant de réalisme que l'on se demande où on est. Dans le documentaire ? Dans la fiction ? Eh bien sous des allures trompeuses, le cinéaste filme une véritable fiction. Mais il utilise pour cela des techniques documentaires. La moindre des choses est filmée (même les peu intéressantes). On a le sentiment de regarder "un mois dans la vie de René", de suivre le personnage dans tous ses faits et gestes.
Peu à peu, on s'attache à lui et à son combat. Dans un premier temps, les images et ce qu'elles donnent à voir et à penser paraissent brutes et dégagées de tout contexte (qui est René ? Pourquoi veut-il maigrir ?). Progressivement, les choses se mettent en place et on comprend l'histoire de cet homme (il a été marié, a une fille, son partenaire de théâtre est aussi son ami...). Alain Cavalier joue sans cesse entre la fiction et le documentaire. On pourrait dire qu'il filme une fiction (René est inventé de toutes pièces) sous des airs de documentaire (rien ne semble joué et tout semble réel) auquel il aurait ajouté des éléments fictionnels (l'évocation des liens entre les personnages). Vous me suivez ? Bon, je vous l'accorde, c'est un peu sibyllin ! Mais c'est pourtant là que réside l' intérêt de René, un film à l'image de l'oeuvre passée d'Alain Cavalier. Un film brut, intrigant, dérangeant et atypique.
 
laurence

 
 
 
 

haut