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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Resident Evil
Allemagne / 2002
03.04.02
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ARCADE MASCARADE
"- Quand j'en serai sortie, je vais m'envoyer en l'air.
- Ouais, mais après une bonne douche..."
A la vision de ce Résident Evil - The movie, à l'instar de son Mortal Kombat, on est en droit de s'interroger si Anderson sait manier manette de jeu et caméra, même s'il confond parfois les deux. Lumière criarde, musique tonitruante, montage stroboscopique tentant en vain de masquer son non-sens spatio-temporel, scénario imbitable et ellipses prétextes révélant à l'évidence de nombreuses coupures au montage ; tout est à l'inverse du plaisir que l'on peu prendre au jeu. Le manoir délabré et ses tréfonds laborantins ont fait place à des décors hight-tech, l'ombre à la lumière, pire, les zombies aux humains.
Les emprunts au vidéo-game se réduisent à des clins d'œil (dont les plus fidèles sont les fameux Lickers et les dobermans décharnés), Anderson ayant l'audace d'étaler sa mince cinéphilie en citant en vrac 2001 (cette fois, HAL 9000 a la voix d'une fillette !), Le jour des morts-vivants (évidemment) ou pompe littéralement la seule bonne idée de mise en scène à la séquence d'ouverture de Cube ( on se demande bien ce que ça vient faire là). Sa conception de la peur se résume à accentuer la tension musicale et soudainement révéler hors-champs (bouh !)… un personnage ami. On avance ! Seule idée amusante : la vision subjective de l'ordinateur reprend l'interface du jeu. Mince compensation mais nous sommes un peu durs. Car Résident Evil a un mérite. Celui d'à la fois scénariser et mettre en scène ce vieil adage : "Le ridicule ne tue pas" ! arnaud
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