Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Ronin


USA / 1998

25.11.98
 



FRENCH CONNECTION





"Le Ronin est un Samouraï déshonnoré parce que son Seigneur est mort et qu'il n'a donc pas pu le défendre. Il est donc condamner à errer, à se marginaliser. Il ne cherche qu'une chose: venger son seigneur, et son honneur. Il va alors tuer le meurtrier de son seigneur, avant de se donner la mort, en se tranchant le ventre. Mais ayant retoruvé son honneur. "

Ironiquement, juste avant la projection du film, la bande annonce de Taxi défilait sous nos yeux. Cascades à Marseille. Ronin se situe un cran au dessus. Par sa réalisation, son casting, son intrigue. Mais ce mix de Mission: Impossible (staff multi-culturel parfait pour cibler les publics étrangers) et de James Bond (notamment les scènes d'action) font de Ronin un film bien moins captivant que les polars des années 60-70 dont il est issu et un peu supérieur aux productions hollywoodiennes récentes.
Cela tient en peu de choses à vrai dire. Le scénario étant déjà classé dans la catégorie "concept développé en synopsis", tout repose sur les personnages, et donc les acteurs. Et là force est de reconnaître qu'à défaut d'originalité, la chimie passe bien entre les différents protagonistes.
On regrettera certes la transparence du rôle de Jonathan Pryce - faire-valoir inacceptable - ou encore le baclage de celui de Natacha McElhone - qui soutient toute la 1ère partie du film pour quasiment disparaître dans la 2nde - mais il restera l'antipathie de Skarsgard (parfaite et mesurée), et le duo De Niro-Réno.
L'acteur français (qui ose apparaître en Léon dans sa première scène) n'a rien de neuf à ajouter dans sa galerie de personnages - tout comme De Niro, on leur a demandé de jouer ce qu'ils savent faire - mais offre une fois de plus une belle humanité à son personnage de tueur. Dans les scènes de complicité, il excelle même. Robert De Niro lui fait le service minimum (ce qui est toujours mieux que 90% des interprétations).
Mais nous sommes dans une machine commerciale (on aurait préféré une machination vraiment paranoïaque) qui roule à toute vitesse, qui impressionne parfois (sur les routes). On aurait aimé un suspens plus haletant et une violence moins gratuite. Ne boudons pas notre plaisir, ce divertissement a un peu pllus d'épaisseur qu'un Jackie Chan.
 
vincy

 
 
 
 

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