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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Rounders (Les joueurs)
USA / 1998
06.01.99
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LA COULEUR DE L'ARGENT
"- Ce n'est pas à propos de fierté ou d'égo, mais à propos d'argent. "
Produit par Miramax, réalisé par l'ex-sulfureux John Dahl, ce film est tout sauf un film indépendant. On croierait même à un produit de studio.
Et ce dès le casting: Malkovich en second-rôle, ici s'amusant à jouer un russe de manière dérisoire; Landau en vieux sage; Famke Janssen en femme fatale (et très buccale); Turturro pathétiquement second couteau; jusqu'à au pain grillé suédois servant de blondinette moraliste et réaliste, et accessoirement de copine (qui ne baise jamais).
Hésitant toujours entre l'enfer damné du vice (le poker) et la rédemption ennuyante de la vertue (le droit), le film oscille schyzophréniquement entre un appartement d'étudiant trop classe et des tripots de joueurs trop évidents.
Entre un jeune blond sans allure, Matt Damon (sans doute son interpréataion la plus décevante), génial au jeu, tentant de se racheter une conduite et un chien fou, Edward Norton (qui lui vole toutes les scènes), paumé, minable, désespérant.
Le problème principal n'est pas tant le scénario prévisible et classique, sans être à la hauteur de L'Arnaque<+o>, mais plutôt dans les personnages, tous caricaturés à gros traits. Pire, Damon et Norton sont trop jeunes pour jouer ce genre de rôles de joueurs de cartes.
A cela s'ajoute la voix off (effet facile), les cookies de Malko (méthode typique actor's studio ), le combat entre bien et le mal, le winner et le loser, les propos évidents ("- Si vous refaisiez votre vie, referiez vous ce choix? - Quel Choix?!"), etc...
On apprendra donc ce qu'est le poker, qu'il faut observer les gens (et les cookies) plutôt que les cartes. Mais ça s'arrêtera là. On nous vantera la lumière inspirée de Rembrandt dans le dossier de presse. Ah bon?
Résultat: ce vice paraît si sophistiqué que l'argent rend apparemment la vie facile. Le héros se sent mieux avec du fric et sans petite amie, que sans fric avec petite amie. On admirera le message du film...
Reste un agréable moment de cinéma avec des acteurs plaisants, et une histoire divertissante. Comme une partie de poker où l'enjeu ne dépasse pas le prix d'un billet de ciné. vincy
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