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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Rush Hour
USA / 1998
27.01.99
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ARME FATALE
"- 50 millions de $ ?! Tu crois avoir kidnappé qui? Chelsea Clinton?!"
Rush Hour n'a aucune vocation artistique particulière. Calibré pour être une comédie d'action populaire, c'est un divertissement jouissif, physique et réussi pour qui le prendra au énième degré.
La dérision est ici poussé à son paroxisme. On frôle l'univers de la parodie. Vous prenez un Jackie Chan, expert des arts de combat, qui sait rire de lui, au point de se montrer à la fois précis et drôle, sans se prendre au sérieux. Vous confrontez ce comique asiatique qui a le sens du spectacle à Chris Tucker, black dérivé d'Eddie Murphy, pro du breakdance et du délire gestuel. Et vous obtenez un two men show. Ou plutôt un "tout nem chaud".
Le scénario est basiquement inintéressant, et prétexte aux bagarres, cascades, jokes et autre action. C'est même une quasi répétition de celui de l'Arme Fatale 4. Mais l'absence d'ambition artistiique, le côté série B en fait un parfait produit de soirée détente.
Le film se regarde pour le fun. Etrangement Tucker se fait facilement volé la vedette par un Chan au top de sa forme. La limite du jeu et des grimaces de Tucker, qui répète ici son rôle du 5ème Élément, ne fait pas vraiment le poids par rapport à Chan, champion toutes catégories dans chaque scène.
Au final Rush Hour ne laisse aucune trace; comme un cartoon ultra-violent, on n'y voit que peu de sang. On aura pris un bref plaisir à voir une Amérique parodiant sans le savoir ses propres films d'action, avec un noir et un jaune, en sauveurs du monde. Ça fait du bien. Et ça nous change des héros wasps. vincy
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