Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Salsa


France / 2000

09.02.00
 



CUL BAS, DANS LE RYTHME





Une comédie sentimentale légère sur un thème en vogue : la musique cubaine.
La musique qu’aime Rémi, c’est la salsa (non, ce n’est pas la chanson de Bernard Lavilliers!...). On le comprend très vite lors de la première scène du film : lors du concours qui est destiné à lui ouvrir les portes d’une brillante carrière de pianiste classique, il se met à jouer sa musique préférée devant le jury médusé. Cette scène a le mérite de planter le décor : Salsa est une comédie légère. Ce film rassemble tous les ingrédients de la comédie sentimentale divertissante : deux jeunes et beaux protagonistes faits l’un pour l’autre, de l’exotisme (la communauté cubaine et sa musique), du sensuel (de la danse plutôt olé-olé!...), du suspens (mais les deux "héros" vont-ils enfin accéder au bonheur???), et même de l’humour souvent assez bien amené (notamment par les seconds rôles).

Pourtant, il y comme quelque chose qui sonne faux dans l’histoire principale des deux tourtereaux : c’est une histoire d’amour un peu convenue et assez caricaturale. Les deux acteurs usent un peu trop de moues et de regards torrides pour qu’on adhère à leur histoire. Leur comportement est très stéréotypé et basé sur des clichés : le jeune premier romantique plein de talent et la jeune fille sage qui se dévergonde au contact de la salsa. On est ainsi souvent agacé par des exagérations scénaristiques qui ôtent toute subtilité au film. Un exemple : la première apparition de Nathalie. Au départ, c’est une jeune fille bien sage habillée comme une collégienne. Quelques séquences plus tard, la voilà vêtue d’un robe quasiment invisible tant elle est courte et décolletée, en train de se déhancher dans une transe quasi-érotique sur de la musique cubaine. On comprend bien vite qu’il ne faut pas trop attendre de la peinture psychologique des personnages.

Malgré ces grosse ficelles du scénario, il reste quand même un ensemble souvent plaisant : une mise en scène maîtrisée (Joyce Shermann Bunuel a fait ses armes dans de nombreux téléfilms), des lieux superbes (l’immense appartement du vieux cubain, la maison de Letty, le Trianon) et surtout des seconds rôles excellents. On voit ainsi défiler une farandole de personnages sympathiques et fantaisistes: le père de Nathalie (le regretté Roland Blanche, dont c’est le dernier rôle), le fiancé (Pierre-Arnaud Juin) et ses parents (Michel Aumont et Christiane Cohendy, très bien en mondaine alcoolique et cynique). Et puis il y a l’histoire d’amour entre Letty et Barreto qui est très touchante : la retrouvaille des vieux amants donne lieu à des scènes émouvantes dans lesquelles Catherine Samie (qui est sociétaire de la Comédie Française et qui prête son talent à Letty, la grand-mère de Nathalie) et Estéban Socrates Cobas Puente (Barreto) sont parfaits.
 
laurence

 
 
 
 

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