Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Satree lek (The Iron Ladies)


Thaïlande / 2000

03.09.03
 



BITCH VOLLEY





"- Sauf que la paye tient dans une foufoune de fourmi."

Il va falloir inventer un genre pour le cinéma : le film de losers qui gagnent au sport. Après Les Malheurs d’Alfred, Bottle Rocket et Shaolin Soccer, voici les Iron ladies. Ici nul beauf franchouillards, nul jamaïcains enneigés ou de chinois spirituels, juste des travestis jouant au volley. Thaïs cuits à la vapeur, et sans voiles. Face aux machos virils et bêtes, les folles se déchaînent, en essayant de ne pas se casser un ongle.
Bizarrement, c’est leur marginalité qui permet l'intégration, ou plutôt l’acceptation.
Divertissement un peu candide, très manichéen, cette comédie asiatique ne surprendra jamais vraiment, tellement nous comprenons vite les enjeux et les antagonismes. Les duels sont rapidement mis en place. Reste le message de tolérance, un happy end réjouissant et une galerie de personnages fantasques et amusants. Toutes les facettes de l’homo sont déclinées, de la salope au trans, du marié refoulé à la folle poilue. Cerise sur le gâteau, l’entraîneuse, une tête au dessus des autres question nuances de jeu. Mais la dimension psychologique est un peu faible pour maintenir l’ensemble. Aussi, les scènes s’enchaînent, les frasques se succèdent, les drames se multiplient. C’est parfois un peu hystérique, et donc agaçant, mais sans mauvaises intentions, au contraire.
Si le film ne se singularise pas des comédies du genre, il prône pourtant, avec justesse, le besoin d’originalité, le respect des identités (d’autant quand elles posent problème), la transgression des tabous moraux. Le sport, loin de l’argent et du dopage, redevient une fête, une célébration collective.
Bien sûr tout cela est un peu superficiel, et pas forcément très fin, mais le spectateur, hétéro ou homo, ne s’ennuiera pas avec cette histoire kitsch où des orphelines de la Société se trouvent propulser vedettes de télé. Hymne à la différence, coloré et bon enfant, ce carnaval made in Bangkok, offre sur la fin un portrait synthétique de la Thaïlande moderne, à l’occasion d’un suspens ­ la belle balle de match ­ qui fait battre le c¦ur de tout le pays. Comme ce film, immense succès populaire local. Si loi, ? Pourtant si proche... Nous, les folles on les mettait en cage. Là-bas, ce sont des enfants de la balle, toujours prêt(e)s pour le show.
 
vincy

 
 
 
 

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