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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Shine
Australie / 1996
12.03.97
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LUMINEUX
Dans Shine, le réalisateur Scott Hicks et l'auteur Jan Sardi dévoilent une biographie non conventionnelle à propos d'un jeune pianiste virtuose devenant presque fou en partie à cause de la protection monstrueuse de son père. Adulte, il trouve une rédemption inespérée grâce à une femme étonnament compréhensive. Il y a donc tous les éléments réunis pour que l'émotion nous emporte : la musique, la folie, l'amour, ... et Shine atteint une certaine forme de grâce.
Les performances dépassent l'excellence, incluant des contributions lumineuses de Lynn Redgrave et Sir John Gielgud, un tour de force puissant de la part de Armin Mueller-Stahl, plus une narration forte, presque schizophrène. A l'instar de ce duo Noah Taylor / Geoffrey Rush, magnifiques en pianistes perdant les pédales. Le cinéma, dans ces cas là, nous transporte dans quelque chose de simple et d'universel.
Hicks et Sardi ont pêché pour cela un sujet très captivant : leur protagoniste, australien, David Helfgott, est toujours vivant et tourne en Europe, comme pianiste, hors des conventions. Sa vie extraordinaire est ici intelligemment répertoriée. Les comparaisons avec An angel at my table de Jane Campion viennent immédiatement à l'esprit. Mais sans triomphe arrogant, avec une victoire très humble, Shine, petit film en apparence, n'a rien des mélos hollywoodiens, et tout de ces oeuvres qui vous restent en mémoire, avec une vision profondément humaine. Nul besoin d'être le meilleur du monde...
Shine est une réalisation mature, intelligente qui devrait attirer le public dans le monde entier.
vincy
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