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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Skoot hansawwar (Silence... On tourne!)
Egypte / 2001
12.12.01
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ORIENT SIDE STORY
"- Toujours ces langoustes !"
Youssef Chahine est un magicien du septième art, un génie des milles et unes pellicules, capable de transformer un scénario de vaudeville en une quête échevelée de l'amour, de rire des conventions, de célébrer le kistch, de dresser un portrait politique de son pays et de définir le premier film-souk de l'histoire du cinéma.
Silence... On Tourne! nage en effet dans un joyeux bordel ambiant passant de la comédie musicale façon Bollywood au drame Rohmerien dans un claquement de doigt avec une élégance folle, conjuguant la mélancolie à la folie des êtres, des corps, de l'amour. Le maître égyptien nous emporte dans son grand tourbillon de foi en un art à la fois populaire et théorique, dans une magnifique mise en abyme du septième art et du métier d'artiste.
Il brasse une étonnante galerie de personnages, de la riche grand-mère attendrissante à la petite-fille ingénue en passant par le scénariste transi - un frère Egyptien de Jean-Pierre Bacri -, un réalisateur bouillonnant et l'inévitable séducteur à la manque, à la fois goujat remarquable et idéaliste amoureux. Les bons mots fusent, les péripéties s'enchaînent sans temps mort et tout peut arriver : une escapade sur la plage, un rêve qui tourne en remake de West Side Story, un concert de Diva qui se transforme en bal populaire.
Youssef Chahine nous fait rire donc mais il nâoublie jamais de montrer la réalité de son pays, loin des clichés habituels. Adieu les Pyramides, les croisières sur le Nil, l'Egypte des touristes, Youssef Chahine nous guide dans la nouvelle Egypte en pleine mutation démocratique et sociale. Le décor paraît inoffensif certes mais pourtant il tire à boulets rouges contre le régime actuel, fustige la censure, critique le manque de démocratie.
Et puis, il y a Latifa, divine, magnifique qui fait vibrer le coeur à chaque tressaillement de sa voix. Latifa inaccessible étoile si proche de son personnage de Malak, femme comme les autres qui a besoin d'aimer et surtout d'être aimé.
Sublime. laurence
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