Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Sueurs (Sweat)


France / 2002

24.07.02
 



MACK ZERO





"- Tu vois c'est ce que j'aime chez toi; t'es un gars sensible."

Le film commence comme un publicité pour une boisson fraîche par chaleur torride, le genre qui vous désaltère aussi sec et vous dope aux vitamines. Couvelaire n'a pas su quitter son regard de publicitaire. Tout le film ressemble à une immense pub étirée, avec de belles images, des effets audio et visuels accentués ... mais aucun produit à vendre.
Sous ses artifices photographiques, sans ses simulâcres de films de genre, Sueurs ne dégage rien. A l'image de ces balles tirées dans le vide, le film vise nulle part. Catégorie "too much", le scénario est une série B qui n'en a que les allures. Avec quelques gueules qui n'ont aucun personnages crédibles à défendre, des effets visuels en surnombre, des dialogues faussement gouailleurs, ça ne rigole pas. Ici les tempréments se tirent la tronche et le seul débat possible est à coups de poings. C'est le film d'un mec qui n'est pas sorti de l'adolescence. Pas de sexe mais des gros camions. Une psychologie primaire et des insultes à deux euros. Tout est si simpliste qur'on nous oppose le mec à lunettes (forcément humilié) à celui qui mène l'action (forcément le héros), l'ange blond à l'ange noir.
L'univers aride du désert, les répliques désastreuses, l'absence d'histoire assoiffent un peu plus le spectateur, déboussolé. Toute cette tension dès le départ, cette précipitation dans l'installation de l'histoire tombe à plat et se ramollit avec cette traversée à obstacles. Ici on ne fait que se niquer la gueule, on se flingue pour le choix d'un CD (Piaf ou techno), on fait monter la pression avec l'agressivité. Mais aucun suspens, aucune peur. Tout nous passe à côté. D'autant qu'on nous élimine un des 4 acteurs dès les 20 premières minutes. Dommage c'était le plus beau...
On les plaint ces comédiens. Pauvre Almeida. Même Thouvenin sauve difficilement l'honneur. Anglade glisse vers le grotesque, en blond oxygénisé, nous rappelant le lamentable Terminus avec Johnny Hallyday. La palpitation commence lorsque Anglade devient le poursuivant, une heure après le début. Ca ne dure pas longtemps. Cette Oasis pour le spectateur s'interrompt avec la seule belle séquence du film : Almeida jouant au golf des coupes de rallye.
L'ensemble manque de dérision. On songe déjà à 100 000 $ au Soleil. On s'attend à voir Blier débarquer et nous dérider tout ça. Mirage du spectateur qui s'égare dans ses pensées en voyant le film. Ici tout est bête et mêchant, bruyant (en vain) et dénué d'imagination. Une daube, même pas culte.
Voilà la critique au niveau du film, mixage d'un remix bessonien et de pubs dispendieuses. Pathétique et consternant. Face à tant d'hormones mâles machistes et viriles, on n'attend qu'une chose face à ce calendrier de camionneurs (la folle blondasse, le bel ami, le beau ténébreux chic et le papa sexy) pour gay : que ça ce décoince. Au lieu de ça, on compte les mouettes. Et nous, nous regrettons beaucoup de beaucoup d'être venus.
 
vincy

 
 
 
 

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