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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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The Notebook (N'oublie jamais)
USA / 2004
08.09.04
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ORAGE, Ô DES ESPOIRS! OH VIEILLESSE ENNEMIE!
"- Tu veux petit déjeuner?
- Papa, il est 22h!
- Il n'y a pas d'heures pour les pancakes."
Tandis que le père Cassavetes savait filmer les Love Streams, le fils s'avère être un piètre héritier du talent de John C. Rien ne nous emporte et surtout pas le déluge d'amour dans ce film.
Et ne parlons pas de la filiation maternelle. Pauvre Gena Rowlands! Biotoxée ou inexpressive, qu'est-il arrivée à cette femme sous influence pour devenir si mal dirigée?
Nick Cassavetes a fait un film regardable (She's so lovely) et voilà tout. John Q. était populiste. The Notebook est simplement sirupeux. Ca respire la belle image dès le générique : un beau coucher de soleil, un homme qui fait de l'aviron, des cygnes qui s'envolent, et une vieille femme qui contemple le crépuscule de sa vie. Immergeons-nous dans cette histoire d'amour, comme au bon vieux temps. ici pas de rebondissement, tout est téléphoné. Ici pas de perversion, tout est sage. Quand les passions éclatent, il suffit d'un orage et d'une pluie chaude pour servir de décor. Barbara Cartland n'aurait pas écrit mieux.
Tout transpire le cliché (la mère qui détourne le courrier de sa fille), la caricature (les riches qui exploitent les noirs, les pauvres qui aiment les afro-américains) , le déjà vu. Et Cassavetes se contente de filmer sur commande un scénario d'une platitude effrayante. Aucune émotion, aucune étreinte ne nous embrasse. On serait tenté d'écrire qu'il fait un cinéma à la papa, mais justement son papa a tout fait pour ne pas filmer ainsi! The notebook est aussi lisse qu'un papier glacé. Jamais nous ne ressentons la douleur, la dureté du destin. Tout est superficiel. Ca baigne dans l'eau de rose. Le premier amour est évidemment le bon (et en plus c'est un excellent coup, que demandez de plus?). C'est aussi pépère que Sam Shepard attendant sur son rocking chair. Lui s'éclipse avant la fin, il a raison, elle s'étire indéfiniment alors qu'on sait déjà à quoi elle ressemblera.
Alors où est l'intérêt? Peut-être dans cet hommage aux femmes. Les mecs semblent soumis, dépassés. Prêts à tout pour ne pas finir sans elles. Garner est touchant en amoureux transis. Thornton semble accablé en mari vaincu. Au milieu de quelques bonnes répliques qui fusent, le couple de jeune, émerge, sans mal. L'arrogant et l'emmerdeuse. Les deux canadiens, très sexy, Ryan Gosling et Rachel McAdams, sont charmants, charmeurs et craquants. En plus ils ont du talent. Mais ça on le savait davantage avec leurs films précédents qu'avec ce livre à oublier. Le personnage de Gena Rowlands n'a donc rien à regretter si elle a déjà tout amnésié.
vincy
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