Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



Ailleurs
Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary
Effacer l'historique
Ema
Enorme
La daronne
Lux Æterna
Peninsula
Petit pays
Rocks
Tenet
Un pays qui se tient sage



J'ai perdu mon corps
Les misérables
The Irishman
Marriage Story
Les filles du Docteur March
L'extraordinaire voyage de Marona
1917
Jojo Rabbit
L'odyssée de Choum
La dernière vie de Simon
Notre-Dame du Nil
Uncut Gems
Un divan à Tunis
Le cas Richard Jewell
Dark Waters
La communion



Les deux papes
Les siffleurs
Les enfants du temps
Je ne rêve que de vous
La Llorana
Scandale
Bad Boys For Life
Cuban Network
La Voie de la justice
Les traducteurs
Revenir
Un jour si blanc
Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn
La fille au bracelet
Jinpa, un conte tibétain
L'appel de la forêt
Lettre à Franco
Wet Season
Judy
Lara Jenkins
En avant
De Gaulle






 (c) Ecran Noir 96 - 24


  



Donnez votre avis...


Nombre de votes : 28

 
Un moment de bonheur


France / 2002

06.03.02
 



DU BONHEUR. RIEN QUE DU BONHEUR





- Pourquoi faut travailler ?
- Pour gagner de l'argent.
- Ben, y a qu'à en acheter !

Voici un premier film très maîtrisé de l'ancien assistant de Benoît Jacquot. Premièrement sur un plan formel, le réalisateur y fait montre d'une originalité intéressante. Le film concentre de très beaux plans et une lumière contrastée qui rappelle le rêve et qui empreint l'ensemble d'une grande fraîcheur.
Sur le plan scénaristique, le film est construit autour de chassés-croisés. Il y a d'abord Philippe, puis Betty, puis Damien et enfin Betty et Philippe. L'idée des différents points de vue (on voit des mêmes espaces-temps à partir de chacun des personnages) n'apporte pas forcément un plus quant à la narration mais permet de s'attacher à chaque protagoniste. On peut d'ailleurs souligner un des moments de bonheur du film lorsque la caméra suit les tribulations du jeune Damien, magnifiquement accompagnées par la musique de Louis Sclavis.
Antoine Santana réussit une jolie peinture de ces personnages presque insouciants qui sont confrontés à des évènements intenses et douloureux, et amenés ainsi à grandir. Il parle avec beaucoup de simplicité des relations qui les unissent (le conflit entre Betty et son père qui accepte mal le fait que sa fille ait eu un enfant très jeune ; l'amour quasi fraternel entre Betty et son fils ; l'amour évident entre Betty et Philippe). Tout est à la fois très juste et très subtil. L'interprétation est parfaite et lumineuse (les trois personnages principaux, dont la toujours étonnante Isild Le Besco, mais aussi le trop rare Olivier Gourmet). Et puis surtout, le film parvient à nous montrer le déchirement qu'une mère peut éprouver entre l'amour qu'elle porte à son fils et celui qu'elle éprouve déjà pour celui qui a failli le tuer. Antoine Santana filme d'une manière sobre ces moments de bonheur qui sont une jolie évocation de l'amour, du passage à l'âge adulte et du pardon. A découvrir sans hésiter !
 
laurence

 
 
 
 

haut