Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Un possible amour


France / 2000

05.07.00
 



L'AMOUR REND AVEUGLE

Le livre Bye Bye Bahia



Un Possible Amour est un film à fleur de peau d'une justesse rare. Plus le film avance, plus les personnages s'épaississent, deviennent des êtres attachants, ni blancs, ni noirs, humains tout simplement. Les scènes dans les sous-bois, le silence, les regards échangées entre les différents personnages trouvent toujours une justification, une part de vérité.
Certes le retour du frère permet la confrontation de l'amour si beau, si immédiat entre Fabienne et André à l'épreuve de la révélation des secrets cachés mais jamais pourtant, cela n'apparaît comme un prétexte.

Les acteurs sont tous formidables. Aurélia Petit est exceptionnelle en femme forte mais sensible, Jean-Michel Fête et Francis Renaud sont épatants. Et quelle joie de retrouver Bernadette Lafont, inoubliable dans La Maman et La Putain de Jean Eustache, cinéaste référence de Christophe Lamotte.
La réalisation sobre, s'efface devant l'histoire et les acteurs veillant à ne pas briser l'authenticité des rapports humains. Cela n'exclu pas de très belles scènes, comme l'aveu de Fabienne à André endormi, le lendemain matin de leur rencontre ou le retour du frère déserteur et sa confrontation avec sa famille.
La force du film réside également dans sa durée. En effet, Christophe Lamotte n'a pas artificiellement allongé son histoire pour atteindre la durée d'un long-métrage, au détriment d'une baisse de rythme ou d'un effet de répétition. Un Possible Amour déploie donc une histoire riche, accomplie, porté par des acteurs époustouflants de vérité.
La fin du film est d'ailleurs magnifique, résolution logique de l'histoire sans recherche d'une sur dramatisation.
En 56 minutes, Un Possible Amour parvient à émouvoir davantage que bien des longs-métrage.
 
yannick

 
 
 
 

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