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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Tong Nien Wang Shi (Un temps pour vivre, un temps pour mourir)
/ 1985
28.04.99
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DESILLUSIONS
Après son dernier film Les fleurs de Shanghai, le réalisateur taiwanais Hou Hsiao Hsien nous fait partager dans son nouveau long métrage, Un temps pour vivre, un temps pour mourir, son enfance et son adolescence à travers le personnage de Ah Hsiao dit "Ah Ha". C'est la grand-mère qui l'appelle, c'est son petit-fils préféré, ainsi,"Aha rentre à la maison" dit-elle, l'enfant insouciant joue aux billes avec ses copains de quartier.
Entouré de ses frères, sa soeur aînée, sa mère, son père malade et sa grand-mère, Aha est un enfant turbulant et indiscipliné surtout à l'école. Le cinéaste montre cette enfance perturbée par l'envahissement communiste à Taiwan dans les années 50. Militant farouchement contre le régime de Pékin, Hou Hsiao Hsien fait passer un message politique à travers l'histoire de cette famille modeste.
On peut toutefois reprocher à l'histoire l'absence d'intrigue ou de rebondissements qui dynamisent le film. L'élément modificateur peut s'expliquer par la mort du père où la famille sort terriblement marquée et donne le pouvoir du père à Ah Ha dans son adolescence.
L'adolescence est d'ailleurs la partie du film qui montre les premières éjaculations de Ah Ha pour les filles, son dépucelage par une prostituée, la défense des territoires de quartier façon West Side Story, la personnalité de Ah Ha se révèle à nous véritablement (la violence dans les bagarres de clan, la timidité amoureuse avec la jeune étudiante, la tendresse pour sa mère malade d'un cancer). bertrand
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