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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Analyze that! (Mafia Blues 2, la rechute !)
USA / 2002
22.01.03
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LES SOUS-PRANO
Bien sûr, il fallait s'y attendre : lorsqu'une idée de comédie est rentable, on l'exploite autant que possible. Mais ce principe purement économique peine à justifier la nécessité d'imposer une suite à Mafia Blues, et l'on peut raisonnablement se demander s'il n'eût pas mieux fallu s'arrêter là.
Non pas que Mafia Blues 2 ne soit pas drôle ; au contraire même, on pourra sourire plusieurs fois. Les dialogues lorgnent souvent du côté de Woody Allen, (du style : "- J'ai refait ce rêve. - Celui où vous êtes Mussolini ? - Non, l'autre."), et il est amusant de voir Robert de Niro vanter les mérites d'une voiture en affirmant que le coffre est suffisamment spacieux pour y loger trois cadavres. Le problème, c'est que quelques bons mots ne suffisent pas à faire une comédie : Mafia Blues 2 apparaît comme une simple succession de sketchs, parfois amusants, parfois ratés, où les acteurs cabotinent comme sur un plateau de télévision. Le sommet du film semble ainsi atteint dans la séquence du restaurant, où Billy Cristal, sous l'effet de médicaments, se met à baver de manière hystérique et à jouer avec la nourriture. Le film est donc loin de faire dans la dentelle…
On pourrait ainsi voir dans cette suite un simple prétexte pour réunir deux acteurs potaches et s'autoriser une sorte de sketchs à gros budget ; mais ce qui est étonnant, c'est qu'une sorte de mauvaise conscience hante Mafia Blues 2, comme si les auteurs avaient craint que leur film se réduisît à une simple farce bouffonne. Ils tentent ainsi d'introduire des éléments prétendument sérieux dans l'histoire (l'amitié, le rapport au père, le passé de Vitti qui resurgit…), comme si Mafia Blues pouvait être autre chose que ce qu'il est : un filon commercial et vain, parfois amusant et souvent vulgaire.
Cet esprit de sérieux jusque dans la comédie lourdingue est assez grotesque, et le film souffre de ses intentions trop visibles et d'un calibrage qu'on imagine aussi précis et inutile qu'un projet de marketing. On ne sent que trop à quel point tout est fait pour permettre aux deux vedettes du film de " faire leur numéro " : de Niro qui se met à danser et à chanter sur les airs de West Side Story, ou Billy Cristal qui se met à baver. Mais il y a si peu de spontanéité dans ces numéros qu'ils finissent par sembler étrangement empesés. Le bêtisier qui défile au moment du générique de fin est d'ailleurs assez révélateur de ce calibrage : les fous rires des acteurs sonnent étrangement faux, et l'on a presque l'impression que ces scènes ont été tournées exprès, comme pour mieux convaincre le spectateur qu'il a assisté à une comédie désopilante.
Si donc l'on veut voir Mafia Blues 2, mieux vaut être prévenu : ne vous attendez pas à voir du cinéma, mais une simple juxtaposition d'effets comiques plus ou moins réussis benjamin
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