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Ecran Noir, le cine-zine de vos nuits blanches, Alfred Hitchcock

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"HITCH"

IV. Un C(h)aracter

Il est une star. Il se vend comme une star. A partir de les années 60, son nom est plus gros que celui des acteurs, il fait lui même la promo de ses films, sa silhouette est reconnaissable entre tous : avec ses apparitions clins d’oeil dans ses propres films, avec son émission de TV aussi, qui le rend très populaire.
Aux Etats Unis comme en Europe, il n’y a que Spielberg qui soit plus connu. Parmi les cinéastes morts, il est depuis des décennies le plus célèbre d’entre tous (tous les sondages de Entertainment Weekly à Ecran Noir). Même les jeunes générations actuelles connaissent le maître du suspens. Son émission télé y est pour beaucoup.
Il a commencé sa série Alfred Hitchcock présente... en 1955 (en réalisant quelques épisodes). Le 2 octobre sur CBS, avec les notes de la Marche funèbre de Gounod. Ses textes étaient rédigés par James H.Allardice, mélange d’humour noir, de fausse complicté et d’ironie déplacée. Sur 360 épisodes (10 ans), il en tournera 20. Cela rendra sa silhouette, son visage et sa voix célèbres.
Il s’impose ainsi comme un label qualité de toute oeuvre policière et de suspens. Tout le monde se souvient de Barbara Bel Geddes (la grand mère de Dallas) tuant son mari avec un gigot qu’elle fait mangé à l’inspecteur chargé de l’enquête. Il est le maître du mystère, du crime, et étend son champ d’action.
S’il est passé au petit écran, c’est pour le fric (100 000 $ par émission) et pour son impérialisme : il met son nom sur des magazines, des bouquins policiers, des livres pour la jeunesse. Tout le monde connaît son nom (sa marque), même les non cinéphiles.
Il est même entré dans la légende postale en étant l’illustration d’un timbre US en mars 98. Il est excellent dans son analyse marketing des films. Jusqu’au titre, qui doit suggérer, attirer, intriguer, provoquer le public.
Pas peu fier , il avoue : « Même mes échecs ont fait de l’argent et sont devenus des classiques un an après. »

Besoin d'une psychanalyse???
Un boulimique : « la nourriture c’est le substitut de la sexualité » dira-t-il. (De fait, il mange énormément.) Il le montrera dans ses films. On y mange peu, mais on désire beaucoup. Il ose même une scène de baiser entre Bergman et Grant (Les Enchaînés) où on y parle du dîner, avec du poulet. Il y a bien une scène de cousocus dans L’Homme qui en savait trop, mais justement il s’agit du film où le couple est marié. Freudien? Un peu, forcément pour cet amoureux de la psychanalyse.
La psychanalyse se retrouve souvent dans ses films, tout comme son fantasme : la strangulation. Le viol est une autre de ses fascnations, mais il n'ira jamais jusqu'au bout avec sa caméra.
Caméra qu'il maîtrise aussi bien que les ciseaux. Il n'y a pas que le suspens qu'il contrôle. Tous ses films se fondent sur la réussite du tempo, et la popularité de ses oeuvres provient de son talent à captiver le spectateur...
Le rythme : « Les gens pensent, par exemple, que rythme égale action rapide, montage frénétique, personnages courant dans tous les sens et tout ce qui s’ensuit, alors que ce n’est pas cela du tout. Un film a un bon rythme quand il réussit à mobiliser en permanence l’esprit du spectateur. Vous n’avez pas besoin d’un montage rapide, ou d’un jeu rapide, vous avez besoin d’une histoire pleine de ressources et de rebondissements, de passer d’un événement à un autre, afin que l’esprit du spectateur reste constamment éveillé.»
Il a donc fallu le crépuscule de sa vie pour que le cinéma reconnaisse enfin l'un de ses créateurs les plus géniaux et les plus doués, un homme capable de comprendre l'impact de l'image, l'essence du cinéma (avec le son, le montage, l'écriture...).
En 79, après avoir reçu l’Hommage de l’American Film Institute, Hitchcock ferme ses bureaux et met à la porte ses employés. Il prenait sa retraite, après 53 films et 67 ans de carrière. Il écrivait The Short Night, son prochain long métrage, script publié plus tard sous la forme d’un livre posthume.
Tous les détails ne sont qu'anecdotes. Seule son oeuvre est importante.

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(C) Ecran Noir 1996-1999

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