Les autres rôles: réalisatrice, projets

Conclusion

Studio - Comment définiriez-vous ce qui différencie les films que vous réalisez de ceux que vous jouez? Jodie Foster - "Je dirais qu’en tant qu’actrice, je choisis des personnages qui vivent des choses que je n’ai pas vécues dans ma vie. Un peu pour voir, de manière hypothétique, si, dans ces circonstances-là, je pourrais survivre. Ce qui m’attire, en tant qu’actrice, ce sont des parcours plus noirs, plus extrêmes, plus déséquilibrés. En tant que réalisatrice, c’est l’inverse. Tout, dans mes films, a à voir avec mes expériences à moi, avec ce que je sais qui est vrai dans la vie. Je suis un peu obsédée par les relations familiales. Pas seulement les rapports à l’intérieur de la famille mais quelles conséquences ces rapports ont dans votre vie... Comment vous retrouvez vos problèmes d’enfance dans vos rapports avec votre boss, etc..." On dit que vous allez jouer la suite du Silence des agneaux et produire un film sur une journaliste irlandaise assassinée. Allez-vous réaliser un troisième film? "La suite du Silence des agneaux, tout le monde aimerait bien, mais pour l’instant rien n’est prévu. L’histoire de la journaliste irlandaise, c’est un film qu’on m’a proposé mais c’est juste une idée pour l’instant. Et je ne vais pas le faire. Je travaille sur un projet de mise en scène mais il est bien trop tôt pour dire si ça deviendra ou non un film! (Rires) En revanche, je vais produire deux films dans les mois qui viennent: The Baby Dance de Jane Anderson et Waking the Dead de Keith Gordon qui ont, chacun, écrit leur propre script." Quel rôle aimeriez-vous qu’on vous propose aujourd’hui, que vous n’avez encore jamais fait? "Une méchante! (Rires)" Vous voyez beaucoup de films? "A partir du 1er mai, beaucoup moins! (Rires) (C’est à partir de cette date-là que sortent les blockbusters de l’été) Mais sinon, oui, j’y vais beaucoup. Je vais souvent en salles, ou à des projections privées. Au moment des Oscars, j’en vois beaucoup sur cassettes aussi... Dernièrement, j’ai vu Ponette de Jacques Doillon qui est sorti à Los Angeles. J’ai trouvé la petite fille formidable. Je lui aurais bien donné un Oscar! J’ai toujours un faible pour les films français. Peut-être parce que ma mère m’emmenait beaucoup en voir quand j’étais enfant." suite

(C) Écran Noir 1996-1999 / Studio Magazine - Luc Roux Septembre 97