David Lynch, Lion d'or et Palme d'or, n'a pas tourné de long métrage depuis 2006. Une longue absence. Heureusement il nous a offert une suite à Twin peaks pour la télé. Et on peut voir ses photos fétéchistes dans l'exposition de Louboutin au Palais de la Porte dorée. Il vient aussi de terminer un court métrage. Elephant Man ressort cette semaine en salles.



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L'ECHAPPEE BELLE





   Certaines actrices cultivent avec discrétion une carrière alambiquée entre grands rôles dans de petits films ou petits rôles dans de grands films, comme si, timepiecebuy par une étrange coïncidence, la corne de la renommée versait son trop plein de gloire et de succès perpétuellement aux côtés de sa cible. C'est de cette manière que le doux visage de la pétillante Carla ne nous est pas inconnu sans pourtant qu'on parvienne à mettre un nom dessus. Frappée par un syndrome proprement hollywoodien, la belle souffrait d'un mal dont il est difficile de guérir : la télévision. Révélée par le tube cathodique, la jeune Carla Gugino s'est faite les dents dans des séries comme "Alf", "Ferris Bueller", "Falcon Crest", ou dernièrement le très réussi "Spin City", mais elle ne rêvait que du grand écran.
Seulement, et à titre d'exemple, même les expériences cinématographiques récentes des acteurs de série télé les plus mondialement connus (la bande de "Friends" bien sûr) ne se soldèrent que par quelques navets gentillets au nombre d'entrées miteux qui prouvent que le petit écran est également une petite porte par laquelle il est dur de sortir.
Et pour Carla, rien n'était moins simple.

Elle voit le jour sous le soleil de Floride le 29 août 1971, à Sarasota, qu'elle quitte à l'âge de cinq ans pour vivre avec sa mère sous les palmiers de la mal nommée Paradise, en Californie. C'est au cours de ses études, alors que la jeune fille déploie timidement la grâce de ses quinze ans, que son charmant minois émeut un responsable d'une grande agence de casting. Propulsée à New York, Carla laisse aux autres le soin d'user à sa place les bancs du lycée pour entamer une carrière de mannequin.
Mais quelques couvertures de magazines plus tard, Carla claque la porte de l'agence et s'envole pour Los Angeles où elle suivra des cours de comédie, lassée par le crépitement des flashs et l'aspect figé du métier de mannequin "potiche". Son naturel et son instinct pour l'improvisation lui permettent de décrocher immédiatement quelques petites apparitions dans des séries comme "Who's the Boss?" (Madame est servie) en 1985, "Good Morning Miss Bliss" en 1987 ou encore de copiner avec "Alf" en 86.
Bref, rien de vraiment palpitant. En 1989, elle rejoint l'équipe de "Falcon Crest", une série qui débuta en 1981, et y interprète le personnage de Sydney pendant un peu plus d'un an.
C'est également l'époque de sa première prestation sur grand écran, dans une comédie navrante, Troop Beverly Hills, qui signa pour quelques années encore la promesse d'un destin médiocre à la jeune actrice. Mais trop ambitieuse pour baisser les bras, Carla court les castings avec ardeur et décroche quelques rôles dans des productions cinéma et télévisuelles sans intérêts. Parmi celles ci, on peut citer Welcome Home Roxy Carmichael, en 90, Blessures secrètes en 1993, Red Hot en 1993 également, Miami Rhapsody en 1995, ou encore War at home en 1996.
Bizarrement, le tournant caractéristique de sa carrière, c'est la télévision qui va lui offrir en 1996, avec le rôle de la journaliste Ashley Schaeffer, amante de Michael J.Fox, dans la série "Spin City". Les dessous de la mairie de New York. Outre les qualités de la série en elle-même, portrait au vitriol des hommes politiques américains à travers les pérégrinations du maire de New York et de son conseiller, le personnage qu'incarne Carla Gugino possède un savant mélange de caractère, d'impétuosité, et de fragilité qu'aucun rôle auparavant ne lui avait permis d'explorer.

C'est ce reflet "femme-enfant" qu'elle dégage alors qui va séduire les gros producteurs hollywoodiens. Elle joue donc aux côtés de John Travolta dans Michael en 96, puis de Nicolas Cage dans Snake Eyes en 98 sous la direction de Brian De Palma (s'il vous plaît...).
La même année, elle produit et s'accorde le rôle principal dans l'excellent Judas Kiss, un thriller drôle et sombre dans lequel elle laisse exploser un talent d'actrice et un sex-appeal (toujours dans le registre femme-enfant) à couper le souffle. Elle dévore l'écran facilement. C'est la révélation.

Puis nous la redécouvrons dans le sympathique Spy Kids, de Robert Rodriguez. Carla Gugino y partage l'affiche avec Antonio Banderas, son mari dans le film. L'histoire farfelue et kitsch de Spy Kids, qui vise en priorité les enfants.
Le film fonctionne si bien aux states qu'il aura le droit à deux suites, dans lesquels Banderas et Gugino servent de stars attarctives malgré des rôles dérisoires.
Dans cette période latinophile, Gigino devrait pouvoir trouver sa place. Loin des séries B avec Jet Li ou des films d'auteur pseudo-érotiques. Il faut bien quelques navets pour rendre une filmographie intéressante.
Reste que Gugino dépend finalement de ses deux faiseurs : Rodriguez avec qui elle va tourner Sin City au sein d'un casting monstre (Hartnett, Alba, Brittany Murphy, Rosario Dawson, Clive Owen...). Et la télé, puisqu'elle joue Karen Sisco, Marshall en jupons, dans une série de 10 épisodes d'une heure, pour la saison 2003. Rappelons que Sisco, c'était le personnage de Jennifer Lopez dans le Soderbergh, Out fo Sight.

romain, vincy


 
 
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