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David Lynch, Lion d'or et Palme d'or, n'a pas tourné de long métrage depuis 2006. Une longue absence. Heureusement il nous a offert une suite à Twin peaks pour la télé. Et on peut voir ses photos fétéchistes dans l'exposition de Louboutin au Palais de la Porte dorée. Il vient aussi de terminer un court métrage. Elephant Man ressort cette semaine en salles. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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SALMA YA SALAMA
Métissée. D'un père du Liban, d'une mère du Mexique. Sang chaud. Salma Hayek commence sa carrière dans des Soap Operas mexicains, dont le rôle-titre Teresa.
Salma ne renie rien. Farouche. Déterminée. Elle débute logiquement sa carrière ciné dans son pays. Sexy. De quoi séduire un réalisateur local, repéré par Hollywood, Roberto Rodriguez.
Après son carton surprise d'El Mariachi, le cinéaste est courtisé par Hollywood pour en faire une version pour multiplexes. Il choisit alors la demoiselle Hayek. Son égérie. Sa muse. Il filmera tout: les jambes, son buste, son visage... et fera apple à sa silhouette dans tous ses films suivants. L'actrice s'installe à Los Angeles. Sur les traces de Dolores Del Rio, la seule star mexicaine qu'ait connu Hollywood.
Elle alterne alors les films mexicains, pour faire connaître le cinéma de son pays, et les films américains, où son statut se starise d'années en années. Avec Jennifer Lopez, elle surfe sur la vague latina-latinos qui envahit la culture US. Mais à la différence de Lopez, elle poursuit une carrière plus risquée, plus cinéphile, dans des films plus audacieux...
Elle récupère des rôles de femme objet, celles qui ont du cran, mais pas toute la lumière. Elle impose son charisme. Finalement, en une année, elle bousculera les médias en jouant une pute dans un Ripstein, un Kevin Smith mystico-farce, un disco-drama musical ou un film d'horreur pour ado, sans parler de la super-prod cosmopolite, Les Mystères de l'Ouest, avec Kline, Branagh et Smith. La voilà sauvagement mise à la une de Première US. Les sites web se multiplient. Icone, fausse sainte, playmate, comédienne cérébrale... elle joue sur tous les tableaux pour atteindre ses buts. Bien sûr, aucun n' a été le succès espéré. Et mis à part le Ripsetin sélectionné à Cannes, aucun ne restera dans les mémoires. Elle a quand même pu tester sa popularité à Cannes cette année là. Vedette de deux films invités sur la Croisette, la vigueur des flashs ne démentaient pas les espoirs placés en elle il y a quelques années. En revanche, Wild Wild West, à l'instar des Avengers, subira le syndrôme "bonne série-mauvaise adaptation".
Ca n'empêche pas Hayek de produire et interpréter Frida, portrait ciné de la célèbre artiste mexicaine... Le casting est impressionant : Banderas, Judd, Molina, Norton...Un rôle mythique, légendaire, disputé par les plus grandes, et au premier rang, Madonna. Jennifer Lopez, encore elle, était la star d'un projet concurrent. J.Lo a jeté l'éponge. Il n'y a que la passion qui paye... Frida lui fera obtenir ses premiers lauriers : nominations aux Oscars... C'est la seconde fois seulement qu'une latino concourre à la statuette dorée. Elle rentre dans la cour des grandes. Celles qui tournent avec Robert Altman tout en jouant dans les films d'action avec Pierce Brosnan.
Etoile filante ou chef de file, nouvelle Dolores del Rio ou phénomène de mode latino, Hayek a franchit la frontière. Qui aujourd'hui l'éconduirait?
vincy
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