|
David Lynch, Lion d'or et Palme d'or, n'a pas tourné de long métrage depuis 2006. Une longue absence. Heureusement il nous a offert une suite à Twin peaks pour la télé. Et on peut voir ses photos fétéchistes dans l'exposition de Louboutin au Palais de la Porte dorée. Il vient aussi de terminer un court métrage. Elephant Man ressort cette semaine en salles. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
|
Coeurs transis ou coeurs brisés, en un clic fixez sa cote.
|
Votes : 9Cote : 17 %
|
|
|
|
EXQUISE MARQUISE
Le conte de fée de Sophie Marceau a commencé pour elle dès son adolescence. Comme toutes les lolitas, tout le monde n'y a vu qu'un succès éphémère, une étoile filante dans cette galaxies de stars naissantes.
La Boum a été un tel phénomène international que peu en serait sorti équilibré...Chose rare en France, il y eut une suite, et un César du meilleur espoir pour le bonheur de Sophie.
L'après Boum
Sophie continua donc son chemin. A la recherche de ces rôles romantiques et populaires, de femmes amoureuses, voire passionnelles, dans un contexte très quotidien ou très romancé.
Elle appartient à ses belles héroïnes à la volonté farouche et au coeur défaillant. Très vite, elle voudra se débarrasser de son image adolescente, et transgressera les tabous avec des rôles très matures (L'Amour Braque, Police) dont elle ressortira grandie (avec Zulawski) ou brisée (avec Pialat).
"Expériences enrichissantes". Elle aura aussi conscience de la fragilité de son statut en partageant la vedette avec les plus grands: Noiret, Depardieu, Deneuve, Belmondo...Avec Chouans! qui la consacre actrice romantique de l'année (sic!), elle sera la star, aux cotés d'autres stars, dans une comédie à costume, en amoureuse. Sophie Marceau a réussi sa métamorphose en quelques années. Le Papillon sort de la crysalide. Elle est déjà populaire, dans le sens banal du terme : attirant les mecs et les femmes en salles, pour des raisons évidemment différentes. C'est l'actrice la plus côtée dans le Top 50 des personnalités chouchous du JDD.
Jeune star midinette
Dans ce métier rien n'est joué. Si elle est devenue l'une des actrices les plus populaires en France, mais aussi en Corée, en Allemagne, en Russie, grâce à des films qui ont connu de très beaux scores (L'Étudiante, Fanfan), elle a subit quelques revers (tous les films de son mari), à peine l'estime de la profession (aucun César, un Molière contesté).
Sa détermination (sa bravoure même) à avancer la conduise dans la Cour des grands. Pourtant aucun de ses films n'a reçu les louanges des Césars, pourtant ses rôles de jeunes femmes ont rarement épaté, pourtant très peu de grands réalisateurs l'ont courtisés...
L'appel du large
C'est peut être ce qui lui a fait sentir un certain étouffement...Mel Gibson est arrivé en homme providentiel. Il lui a insufflé l'oxygène dont elle avait besoin pour s'épanouir. Il est évident que Braveheart, sa maternité, ses nouveaux métiers (écrivain, réalisatrice, modèle nue pour Antonioni), l'ont aidé à passer le cap de la trentaine, et à embrasser des personnages plus ambitieux. Oubliée la chanteuse qui sussurait la Bérézina!
Enfant gatée du cinéma, la princesse à éviter de se transformer en citrouille malgré les échecs cuisants d'Anna Karenine et de Marquise; en ne tournant qu'aux Etats-Unis, en critiquant ouvertement el cinéma français, ce pur produit du système prend le risque de s'isoler. C'ets sans compter son charme, son goût de l'apprentissage, son ambition et surtout, sa popularité. Marceau c'est une histoire d'A avec les français. Actrice la plus aimée, elle est aussi la plus "rentable" en attirant bien plus de spectateurs par films que n'importe quelle autre comédienne. Les Américains ne s'y trompent pas et lui offrent un 007 sur le plateau.
Bond Girl et fidélité
Elle incarne ainsi l'un des rôles féminins les plus intéressants de la série James Bond, à la fois gentille et salope, dans le camp de l'ennemi tout en connaissant parfaitement les us et coutumes du MI6. Triomphe planétaire. Le monde ne lui suffira plus. Elle enchaîne avec un petit rôle parmi les grands et les vers de Shakespeare et une comédie insignifiante avec des chiens, Bruel et toujours ces palissades maudites du Pacifique.
C'est avec son mari Zulawski qu'elle obtient enfin, après 20 ans de cinéma, la reconnaissance critique des pigistes intellos. La Fidélité lui permet de prouver un certain talent de nuance et de retenue. Elle s'abandonne un peu aux spectateurs. Dans Belphégor, elle continue ses exploits d'actrice aventureuse, sur fond bleu, comme les pro hollywoodiennes. Ce sera son onzième film millionnaire, marquant un lien ininterrompu avec le public, toutes générations confondues.
Sur sa lancée, elle tentera la réalisation. Pas mauvais débuts, avec Godrèche dans son rôle. Elle loupe une fois de plus l'aventure de Rappeneau. On le regrette. Sophie Marceau fait un grand écart qui fera succomber même les plus réticents. Avec une douce mélancolie et une détermination à vouloir évoluer. Il n'y a bien que ses caprices qui pourraient lui jouer un mauvais tour.
Mais, entre ses comédies romantiques, ses films de vidéothèque aux USA, ses premiers pas dans le thriller, Marceau est certaine de tenir une place priviélgiée dans le cinéma français : une star. Rare à la télé. Aimée des spectateurs. Pas besoin de César...
vincy
haut
| |
|