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David Lynch, Lion d'or et Palme d'or, n'a pas tourné de long métrage depuis 2006. Une longue absence. Heureusement il nous a offert une suite à Twin peaks pour la télé. Et on peut voir ses photos fétéchistes dans l'exposition de Louboutin au Palais de la Porte dorée. Il vient aussi de terminer un court métrage. Elephant Man ressort cette semaine en salles. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Coeurs transis ou coeurs brisés, en
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L'age de l'innocence
Winona est sans aucun doute l'une des jeunes actrices les plus prometteuses d'Hollywood. Mais les requins en ont décié autrement, et après un démarrage en fanfare, sa carrière a plongé dans un trou d'air de quelques années à ne rien faire, ou si peu. Son physique de femme-enfant ne l'a pas aidé : elle ne pouvait plus jouer les gamines, mais ne pouvait pas interpréter des femmes. Mais revenons aux débuts, où tous pensaient qu'elle serait la future Meryl Streep.
Douée d'un instinct de survie dans ce milieu de dollars, cette poétique brunette au minois craquant, est plus culte que populaire. Elle n'a jamais été populaire, sauf lorsqu'elle faisait la une des tabloïds après quelques séances de chapardage dans les magasins.
Seuls 3 de ses films ont été des succès dans les années 90. Mais à 30 ans et des poussières, elle a déjà à son actif, 2 nominations aux Oscars.
Et dans son palmarès, des signatures d'auteurs aussi créatifs que Scorcese (son favori), Coppola, Burton, August, Allen, Apted, Pacino et Jeunet. Du prestige et surtout une volonté de s'ancrer dans un cinéma ambitieux et artistique. Elle ne sera jamais aussi belle, aussi grande que dans cet Age de l'innocence scorsesien.
Se grimant avec des personnages résolus, fragiles, passionnés, presque marginaux, elle plait autant aux businessmen des studios qu'au public underground, sans trop de concessions.
Elle refusera Godfather III, officiellement malade, officieusement déprimée de sa séparation avec Johnny Depp.
Winona est versatile et discrète mais accepte le système, jusqu'à s'y compromettre, à force d'erreurs et de choix aléatoires. Sa maturité, précoce, lui a permis de passer facilement de l'ambiance bitnik-peace-and-love (et sans électricité) de la Californie du Nord aux dorures écaillées de celle du Sud. Jusqu'à s'y bruler les ailes. En 96, elle esquisse les prémices de sa dégringolade avec The Crucible, projet ambitieux où l'actrice se métamorphose en sorcière, entre surnaturel et théâtralité. Le film est un échec et ses prestations dans l'expérimental Looking for Richard et le hit Alien resurrection (où elle est proprement excellente) annoncent le chant du cygne. Les aliens vont al dévorer. Ryder plonge vite : des caméos ou des petits rôles qui la rendent déjà "has been", des séries Z mystico-gore, des romances sirupées, ... elle se fait voler la vedette (Girl Interrupted, premier film qu'elle a produit) ou s'octroie des premiers rôles dans des films plus que médiocres. Elle échoue même à l'audition de Fight Club. L'étoile palit.
Sa beauté, sa jeunesse font qu'elle n'est pas morte. En 2002, Ryder revient dans ... des comédies! Face à Pacino, elle crève l'écran en deux scènes dans Simone. Face à Sandler, elle ajoute sa touche de féminité, et se dévoile sous un autre jour. Mister Deeds (remake du célèbre film avec Cooper) devient son plus gros succès au Box Office. Winona n'aura peut être plus besoin d'embrasser Jennifer Anniston sur la bouche dans Friends pour faire parler d'elle...
vincy
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