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David Lynch, Lion d'or et Palme d'or, n'a pas tourné de long métrage depuis 2006. Une longue absence. Heureusement il nous a offert une suite à Twin peaks pour la télé. Et on peut voir ses photos fétéchistes dans l'exposition de Louboutin au Palais de la Porte dorée. Il vient aussi de terminer un court métrage. Elephant Man ressort cette semaine en salles. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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NUL DEFI NE SEMBLE IMPOSSIBLE POUR ELLE
Un accent british collé aux lèvres, de grands yeux bleus, le regard triste et parfois absent, Emily Watson semble ailleurs, comme hors du temps. Discrète, elle est pourtant partout, souvent entourée des plus grands. Elle-même, d’ailleurs, a très vite joué dans la cour des grands pour ensuite en faire partie.
Sa première apparition sur grand écran n’est autre qu’un de ses plus grands rôles. Repérée par Lars von Trier dans la pièce The Children’s Hour, ce dernier lui offre, à la place d’Helena Bonham Carter, celui de la femme écorchée vive, malmenée par l’Amour avec un grand A, incomprise par ceux qui l’entourent dans Breaking the waves. Pour ses premiers pas devant la caméra, la perfectionniste Emily Watson, biberonnée à la Compagnie royale de Shakespeare, cartonne. Le film reçoit le Grand Prix du Jury à Cannes (1996) et vaut à l’actrice sa sélection à l’Oscar, au Golden Globe et au BAFTA (British Academy Film and Television Awards). Elle remporte le prix d’interprétation de la National Society of Film Critics, de la New York Film Critics, de la Los Angeles Film Critics et de l’Académie du Cinéma Européen. Un véritable succès pour cette jeune actrice de 29 ans qui a fait ses débuts sur les planches des théâtres londoniens.
Depuis ce jour, elle n’arrête pas, accumulant les rôles tous plus différents les uns que les autres. Son succès dépasse rapidement les frontières de l’Angleterre. Elle gagne la reconnaissance du public outre-Atlantique grâce à son interprétation dans The Boxer de Jim Sheridan aux côtés de Daniel Day-Lewis. Très vite reconnue comme l’une des plus grandes et talentueuses comédiennes de sa génération, elle partage l’affiche avec John Cusak, Susan Sarandon, John Turturro et Bill Murray dans Broadway 39ème Rue de Tim Robbins, est dirigée par Robert Altman pour son fameux Gosford Park et côtoie Anthony Hopkins, Edward Norton, Ralph Fiennes, Philip Seymour Hoffman dans Dragon Rouge, la suite des aventures d’Hannibal Lecter rencontré dans le très célèbre silence des agneaux. Elle se fiche des étiquettes, adorant jouer tour à tour une soeur envieuse, une amie lesbienne, la femme idéale d'un névrosé, la femme opprimée par un génie, la femme bafouée d'un salaud, ...
Elle partage très bien le générique avec les plus grands mais devient vite elle-même tête d’affiche. Breaking the waves l’ayant projetée très tôt sous les feux de la rampe, elle est sollicitée de toutes parts. Reconnue principalement comme actrice dramatique, elle joue dans Hilary and Jackie, Les cendres d’Angela, La défense Loujine, Equilibrium et bien d’autres encore. Elle nous enchante dans Punch-Drunk Love, nous émeut dans Moi, Peter Sellers, nous bouleverse dans Separate Lies et nous ensorcèle en prêtant sa voix à Victoria dans Les Noces funèbres de Tim Burton.
Jeunet lui propose même le rôle d'Amélie Poulain. Elle refuse pour convenance personnelle mais donne indirectement le prénom d'Amélie à la Miss Poulain, hommage à la jolie Emily. Son légendaire flair s'est un peu estompé,et on l'a retrouve discrètement dans des productions sans envergures comme Miss Potter et Le dragon des mers. Sans doute préférait-elle s'occuper de son bébé...
Néanmoins, elle joue dans le premier film de Charlie Kaufman, Synecdoche New York, présenté en compétition à Cannes. Elle incarne pour l’occasion, une actrice de théâtre, comme à ses débuts. La boucle serait-elle bouclée ?
Son premier film l’a conduite très vite au sommet, parce qu'elle le méritait. Ni belle, ni ingrate, caméléon même, elle a ce don si spécifique de savoir voler une scène et de s'y imposer avec une justesse remarquable. Elle a cette foi qui habitait son personnage de Bess McNeill, chevillée au corps, prête à tous les excès, toutes les folies. Elle apprend le violoncelle en un rien de temps pour jouer Jacqueline du Pré. Elle se réjouit de ne pas à voir à crier, pleurer, mourir dans Punch-Drunk Love. Elle se complaît dans le bizarre et l'idéalisme avec Tim Burton. Depuis, elle y a fait sa place tout en continuant sa première passion : le théâtre. A cela s'ajoute celle de l'écriture. Elle vient d'achever un scénario avec son mari. Une histoire d'amour durant la seconde guerre mondiale. Watson est plus romantique qu'on ne le croit. Elle pourrait jouer une fée... En tout cas, cette femme attire tous les plus grands auteurs, et ce n'est pas innocent, malgré son visage angélique.
Morgane
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