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THE GIRL NEXT DOOR
Née dans une famille d’artistes (elle est la fille du comédien Hippolyte Girardot et de l’actrice Isabel Otero, mais aussi la nièce de la réalisatrice Mariana Otero, et la petite fille des peintres Antonio Otero et Clotilde Vautier), Ana Girardot était probablement un peu prédestinée à embrasser elle-aussi une carrière artistique, même si sa vocation n’est pas spécialement précoce. "Ado, on veut à tout prix faire autre chose que ses parents. Donc, pour moi, être comédienne n'est pas du tout quelque chose que j'avais en tête dans mon enfance", expliquait-elle en 2010 au magazine L’Express.
C’est finalement la prestation de Marlène Jobert dans Faut pas prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages qui va la décider à franchir le pas à la fin de l’adolescence. Elle part alors aux Etats-Unis pendant deux ans pour prendre des cours de théâtre.
Si l’on excepte son apparition à 4 ans dans Après l’amour de Diane Kurys (dans lequel joue également son père), ses premiers pas sur grand écran ont lieu dans le très remarqué Simon Werner a disparu de Fabrice Gobert où elle tient l’un des rôles principaux, celui de la petite amie du disparu, belle fille un peu hautaine et en apparence inaccessible. Le film, présenté à Cannes en 2010 (Section Un certain Regard), sera un beau succès critique, propulsant rapidement Ana Girardot sur le devant de la scène.
Elle apparaît à la télévision, dans des courts métrages, et même (furtivement) dans un clip de MGMT (It’s working), mais son prochain grand rôle est Isabelle Forêt, l’épouse de Claude François, dans Cloco de Florent Emilio Siri aux côtés de Jérémie Renier. Un important succès public dans lequel elle confirme qu’elle a une vraie présence, à défaut d’avoir une partition passionnante à jouer.
Elle a également un rôle secondaire dans Radiostars de Romain Levy, autre succès public de 2012. Mais c’est dans la série Les revenants, réalisée par Fabrice Gobert d’après le long métrage de Robin Campillo, qu’elle prend son envol. Elle y est Lucy, une jeune fille mystérieuse dont on ne sait au départ rien, si ce n’est qu’elle semble apporter aux hommes un étrange réconfort. La série est un si gros succès français comme international qu’elle reçoit en novembre 2013 l’Emmy Award de la meilleure série dramatique.
Tout va bien pour Ana Girardot qui poursuit sur sa lancée. On la voit en 2013 dans Amitiés sincères de Stéphane Archinard et François Prévôt-Leygonie où elle est Clémence, la fille de Gérard Lanvin, qui tombe amoureuse du meilleur ami de son père incarné par Jean-Hugues Anglade. Le film est une comédie sans grand intérêt, mais elle y crève l’écran, à la fois par son charme incontestable et sa vitalité volontaire.
2014 pourrait être sa grande année : à partir du 16 janvier, elle sera au théâtre de la Porte Saint-Martin aux côtés de Niels Schneider dans une nouvelle adaptation de Romeo et Juliette mise en scène par Nicolas Briançon. Puis sortiront sur les écrans deux films très attendus : Le beau monde de Julie Lopez-Curval (caméra d’or à Cannes en 2002 avec Bord de mer) et Paradise lost d’Andrea Di Stefano, qui met en scène Benicio del Toro dans le rôle de Pablo Escobar. En attendant de découvrir de nouvelles facettes de son jeu, on peut d’ores et déjà affirmer que son visage angélique et son naturel déconcertant sont forcément des atouts de poids pour un cinéma français qui a grand besoin de renouvellement.
MpM
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