Catherine Deneuve

EST - OUEST

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L'histoire dans l'Histoire (avec le concours de l'historien Rémi Kauffer)
Quelques grands faits:
  • L'URSS sort vainqueur de la seconde guerre mondiale, mais Staline doit gérer l'afflux de soviétiques revenus de l'Ouest: 4 millions de prisonniers de guerre, 150 000 soldats passés aux Allemands (sur 900 000 qui ont combattu aux cotés des nazis), les vlassovistes (du nom du Général Vlassov), 200 000 nationalistes Ukrainiens, et des milliers de Russes émigrés en Occident.
  • Staline décide donc de réorganiser le système de répression.
  • Le 14 juin 46, Staline accorde un pardon officiel, une amnestie trompe-l'oeil.
  • Les occiedentaux, des GI's aux autrichiens, en passant par les Français préviennent les Russes du piège stalinien.
  • Le beloemigrant (émigré blanc) est coupable, condamné dès son arrivée sur la terre soviétique, et se voit interné, ou déporté (article 35 du code pénal de 1926) c'est à dire expulsé dans une localité imposée.
  • La déportation volontaire (volnoia ssylka) est courante. L'assignation est décidée autoritairement sur instruction secrète par la police politique.
  • Il est alors impossible de circuler dans le pays sans un passeport intérieur, rare. Les documents sont souvent signés sous la contrainte. Les étrangers et conkoints subissent le même sort. Les décisions sont prises par la Direction aux affaires de rapatriement. C'est l'ex-patron du renseignement militaire, le Général Golikov qui en est le chef dès 44.
  • 46: refonte des organes de sécurité, avec le Général Kouglov. béria, l'un des rares hommes de confiance de Staline, dirige l'ensemble du secteur répressif. Y compirs le Goulag (c'est à dire les camps de rééducation).
  • 2,5 millions de détenus dont 20 % d efemmes sont dans les Goulags.
  • Les lois du 7 avril 35 et du 10 décembre 40 abaissent la limite d'âge de 14 à 12 ans.
  • 1953: Staline meurt (hémorragie cérébrale). Béria amnestie 1,2 millions de prisonniers, de droit commun.
  • Khrouchtchev, qui vise le Kremlin, étendra la mesure aux prisonniers politiques: 400 000 détenus quitteront les camps entre 54 et 57.
  • Question à Régis Wargnier
    Q : Comment se fait-il que la France n'ait jamais cherché à récupérer ses propres ressortissants?
    RW : Le black-out était total. On n'avait plus de nouvelles de personne (entre 3 000 et 12 000 selon les estimations). Lorsque Marie dans le film se fait déchirer son passeport français par un policier soviétique, elle n'a plus aucun recours. C'est exactement ainsi que les choses se passaient. Les nouveaux arrivants étaient rayés de la carte. Puis, très vite, la guere froide a commencé, les deux blocs se sont constitués. Les enjeux étaient mondiaux et un ministre français qui dans les années 50 et 60 arrivait à une table de négociations à Moscou, ne se souciait pas du sort d'une pauvre Française dont la famille était sans nouvelles depuis des années.

    Question à Louis Gardel
    Q : Pourquoi avez-vous décidé de ne pas représenter le camp?
    LG : Cela a fait l'objet de grandes discussions entre nous. Les Russesétaient plutôt partisans de montrer le goulag. Ils nous racontaient des histoires terribles où, pour survivre, les prisonnières multipliaient les amants couchaient avec les chefs du camp, trahissaient leurs collègues, se conduisaient comme des "bêtes". Tout cela leur paraissait absolument "normal". Régis et moi, nous pensions que l'évocation du goulag était un film en soi qui ne se raccordait pas avec le ton général de l'histoire.

    Question à Sergueï Bodrov
    Q : Comment avez-vous vécu la collaboration avec vos co-scénaristes français?
    SB : Au fur et à mesure de l'écriture du scénario, j'ai réalisé que les Français avaient du mal à comprendre nos mentalités. Pour nous, les Russes, le communisme, c'est une sorte de comédie noire, c'est le règne de l'absurde et du non-sens. Avec le recul, nous nous représentons Staline comme un pantin qui serait au centre d'une gigantesque farce dont nous avons décidé d'en rire.
    C'est notre manière à nous de survivre mais c'est difficileà comprendre pour les étrangers. Aussi pour en revenir au film, mon principal souci était d'aider Régis à pénétrer l'âme russe pour éviter les simplifications. je suis absolument ravi du résultat. Lorsque je vois Est-Ouest, j'ai l'impression de voir un film russe. Les films occidentaux qui se passent en Russie sont toujours à côté de la plaque. Ici il n'y a pas de contresens, tout est juste et c'est formidable.

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    Sandrine Bonnaire

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