On l'admirait dans ses clips post-modernes, esthétiques et cybernétiques, dignes de tableaux en images de synthèses et de mini-films musicaux. La musicienne et chanteuse islandaise s'est muée en tragédienne pour Lars Von Trier. Cela lui valu unanimement des critiques élogieuses et un Prix d'interprétation cannois. Björk était Selma, l'ouvrière immigrée aveugle et injustement condamnée à mort. Elle dansait, chantait, rêvait avec coeur, en chœurs, et en couleurs. Ses chansons incarnaient ses sentiments. Ses yeux se brouillaient au fur et à mesure que nos larmes inondaient nos yeux. Björk passait du clap de cinéma aux claps du public.