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Le sexe cru
Freud revient ! Ils sont tous obsédés ! Après l'année 99 où Breillat filmait des pénétrations " roccosifrediennes " et Dumont l'origine du monde, l'année 2000 poursuit cet empire des sens, avec vue sur la gaule et détails qui valent le détour. Le cul ne fait pas forcément vendre, mais il fait parler de lui ; la censure est toujours là, à guetter, interdire, se choquer. Stupide, cette censure. Et les artistes sont toujours là pour aller plus loin, plus haut, plus fort.
Bien sûr il y a Baise-moi. Deux actrices porno qui tirent un coup, avec le sexe et avec le flingue. Violent, gratuit, à poil(s), censuré. Le cinéma gay n'est pas en reste : O fantasma réduit l'homme à l'animalité (en latex), la Confusion des genres mélangent les corps mâles, Drôle de Félix baise dans les ronces et Presque Rien nous initie à la masturbation masculine. Rien ne nous sera épargné désormais. Le cinéma n'est plus là pour nous faire désirer, ou rêver. Il nous montre le réel, pornographiquement, et nous renvoie nos propres images, quitte à nous laisser indifférent à nos vies, ou carrément écoeurés d'en voir trop. Dans les deux cas, soit le film veut nous faire bander, et c'est raté (les films XXX sont là pour ça), soit il veut nous castrer en banalisant la sexualité et les corps.
Ne nous fâchons pas (quoique), les corps sont généralement beaux. Charlie et ses drôles de dames nous exposait les filles en pin up de calendrier version Malibu Beach. D'ailleurs le cinéma américain, qui ne montre rien, ou si peu, sait très bien alimenter nos fantasmes en embauchant des Jude Law, Jennifer Lopez, Famke Janssen, ou le casting d'un Scream… Pas de quoi alimenter la rubrique du Petit Cochon de Première.
Au final : Thomas est amoureux, on apprend à faire l'amour avec une créature virtuelle en 3D (très chaude) et avec des combinaisons cybernétiques sensorielles (grand fantasme de certains). C'est ça l'avenir ?
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