Berlin 2016
18 films en compétition pour le jury de Meryl Streep. Le grand chelem des festivals est lancé pour la saison 2016, avec, au programme Denis Côté, Jeff Nichols, André Téchiné et Mia Hansen-Love.


- Oscars 2018

- Césars 2018

- Oscars 2017

- Césars 2017








 (c) Ecran Noir 96 - 24






Vesoul sur le blog pour suivre le Festival au jour le jour

L'édition 2011
L'édition 2010
L'édition 2009
L'édition 2008

Le site internet du festival

18e Festival des Cinémas d’Asie du 14 au 21 février 2012
Majestic, espace des Lumières, Vesoul

Le jury international

Président : Atiq Rahimi, écrivain afghan

- Ermek Chinarbaev, réalisateur kazakh
- Nestor O. Jardin, directeur du festival Cinemalaya
- Latika Padgaonkar, écrivain et traductrice

La compétition officielle

- Dance Town de Jeon Kyu-hwan (Corée du Sud)
- Khalifah de Nurman Hakim (Indonésie)
- Final Whistle de Niki Karimi (Iran)
- Sunny Days de Nariman Turebayev (Kazakhstan)
- Nino de Loy Arcenas (Philippines)
- August Drizzle d'Aruna Jayawardana (Sri Lanka)
- Return Ticket de Teng Yung Shin (Taïwan)
- Le temps dure longtemps d'Özcan Alper (Turquie)

Programme

- 7 jours, 90 films
- Compétition fiction et documentaire (17 films inédits)
- Section thématique "Les brûlures de l’Histoire"
- Regard sur le cinéma kazakh (1938-2011)
- Francophonie d’Asie : Tran Anh Hung
- Japanimation
- Programme jeune public

Film d’ouverture
I wisk d’Hirokazu Kore-Eda

Film de clôture
Apart together de Wang Quan’an

Cyclo d'honneur : Hirokazu Kore-Eda



FICA 2012 : LE CINEMA COMME ARME CONTRE LA PEUR, LE REPLI ET L’INTOLERANCE

Le livre Bye Bye Bahia



A la lecture du catalogue 2012 de Festival des Cinémas d’Asie de Vesoul, on est frappé par une petite phrase, en apparence anodine, mais qui fait écho à une actualité brûlante. "La culture, écrivent la directrice Martine Thérouanne, le délégué général Jean-Marc Thérouanne et son adjoint Yannick Denoix, reste la valeur universelle sur laquelle on doit s’appuyer si l’on veut éviter le repli identitaire et les tensions."

Chacun le sait, on n’a peur de l’autre que lorsqu’on ne le connaît pas ou, pire, lorsqu’on le connaît mal. Les clichés, les accusations réductrices, les opinions à l’emporte-pièce font le terreau du rejet et de l’intolérance systématique envers tout ce qui est différent. Or, comme le soulignent les organisateurs du FICA, le cinéma "peut jouer ce formidable rôle de catalyseur et d’ouverture". Lorsque l’on a tremblé pour un personnage de fiction, partagé ses rêves, et subi ses revers, quelle que soit la distance qui nous sépare géographiquement ou culturellement de lui, on se sent éminemment proche, à même de le comprendre et de vouloir mieux le connaître. On oublie peu à peu ses préjugés pour adopter son point de vue, et abandonner, ne serait-ce que l’espace d’une heure, cet ethnocentrisme si humain qui nous pousse à tout juger à l’échelle de nos propres valeurs.

Car au fond, qu’y a-t-il de plus passionnant que d’aller vers cette différence et d’apprendre, encore et toujours, à son contact ? Les civilisations (puisque c’est le terme à la mode), les peuples, les traditions et les modes de vie que nous donne à voir le cinéma, reflet de la diversité du monde, n’ont nul besoin d’être comparés : ils se répondent, se complètent et s’enrichissent naturellement les uns les autres.

Réalités proches et lointaines

C’est pourquoi l’existence d’un festival comme celui de Vesoul est salutaire. Cette année encore, on pourra y découvrir des films (90 en tout !) venus de tout le continent asiatique. Rien qu’avec la compétition de longs métrages de fiction, on voyagera du Tibet au Kazakhstan, de l’Indonésie à l’Iran, de la Corée du Sud aux Philippines, en passant par le Sri Lanka, Taïwan et la Turquie. L’occasion de faire un bout de chemin avec la jeune femme déracinée de Return ticket, de découvrir les traumatismes d’une guerre civile qui ne dit pas son nom dans le sud de la Turquie (Le temps dure longtemps), d’endurer la sécheresse srilankaise (Nikini Vassa) ou encore d’entrevoir la main de fer du régime nord-coréen (Dance town).

Dans la compétition documentaire, c’est également un champ de réalités en apparence lointaines et en vérité proches de nous qui est proposé. Avec Lady of no fear, le spectateur pourra réfléchir à la question de l’engagement à travers le dur combat pour la liberté d’Aung San Suu Kyi. Il pourra aussi s’interroger sur les conséquences de ses habitudes de consommation en suivant une famille qui travaille dans le tri des déchets électroniques venus de l’étranger (Heavy metal). Enfin, peut-être sera-t-il confronté à la question de l’éducation en découvrant la soif d’apprendre des enfants pauvres du Népal (A l’école des bambous).

Parce qu’il est nécessaire d’apprendre de ses erreurs, et qu’il faut connaître le passé pour être en mesure de changer le futur, la section thématique de l’édition 2012 sera par ailleurs consacrée aux Brûlures de l’Histoire. A travers une vingtaine de films seront ainsi revisités les guerres féodales, le colonialisme et la décolonisation, les deux guerres mondiales, le traumatisme de l’arme nucléaire, les révolutions communistes et islamistes… Autant de brûlures qui perdurent jusqu’à aujourd’hui, et bien au-delà du continent asiatique.

Trois personnalités à l'honneur

Pour compléter ces trois grandes sections du festival, trois personnalités seront plus particulièrement mises en avant durant cette 18e édition :
- le réalisateur kazakh Ermek Chinarbaev (léopard d’or à Locarno avec Ma vie sur le bicorne en 1993) qui a servi de "fil conducteur" à la rétrospective consacrée au cinéma kazakh de 1938 à nos jours ;
- le réalisateur franco-vietnamien Tran Anh Hung (L’odeur de la papaye verte, Cyclo) qui sera au cœur de la section "Francophonies d’Asie" ;
- le réalisateur japonais Hirokazu Kore-Eda qui fera l’objet d’une rétrospective intégrale et qui recevra un Cyclo d’or d’honneur lors de la cérémonie d’ouverture.

Si l’on ajoute à tout cela des séances jeune public, des animés japonais, un public constant et passionné (plus de 28 000 spectateurs en 2011 !) ainsi qu’une ambiance du tonnerre (marque de fabrique du FICA), on tient à peu près tous les ingrédients qui font du festival de Vesoul un carrefour incontournable du cinéma asiatique en France et en Europe, mais aussi dans le monde entier. Car au risque de faire souffrir la modestie de ses organisateurs, il faut rappeler que le festival de Vesoul est mondialement reconnu en Asie et que, partout où ils passent, Martine et Jean-Marc Thérouanne recueillent hommages chaleureux et remerciements officiels pour leur immense travail de découverte et de diffusion du cinéma asiatique. C’est pourquoi Ecran Noir est particulièrement fier et heureux de s’associer une nouvelle fois au FICA pour vous faire vivre en direct cette grande fête des Cinémas d’Asie !



MpM