Chroniques
Une nuit avec Susanna Baca
La Cita touche (déjà) à sa fin. Outre le palmarès, il reste les courts
métrages à voir.
Mais, sous une pluie battante, la journée d'hier était ponctuée par
l'arrivée d'un ministre, le départ d'un Prix Nobel de la Paix et la
consécration publique d'une grande dame de la chanson.
Bref pas grand chose à voir avec le cinéma. Quoique. L'audiovisuel était au
centre des conversations du Club Bolivar.
Il y eut bien des médailles (rien à voir avec Sydney), des discours en
l'honneur de Perez de Cuellar ou Josselin (Ministre de la coopération en
France)... mais l'objetciuf était de parler des règles et des aides
possibles pour que l'Europe et l'Amérique Latine produisent mieux,
diffusent plus et créent des liens entre les professionnels des deux
continents. A voir la qualité des films, l'appui des écoles du continent
sud américain, et les améliorations très nettes du travail des techniciens,
on ne peut que regretter la frilosité des distributeurs en salles et des
diffuseurs télés en Europe.
Typiquement, une histoire comme celle d'Une nuit avec Sabrina Love -
possible Prix du Public - est parfaite pour un soir de grande écoute en
Europe. Le film passera confidentiellement sur une chaîne payante.
Fortement applaudie aussi, la chanteuse afro-péruvienne Susanna Baca. Elle
chante devant 8000 personne sà Lima, et embrase le public basque. Cette
lady aux pieds nus, suave et grâcieuse, sait, avec ses mélodies, ses
rythmes et ses gestes étudiés, conquérir une salle assise comme une place
publique. Véritable triomphe qui donnera lieu certainement à un
documentaire...
En attendant, nos amis de Mondomix l'ont filmée sous tous les angles. Le
reportage sera diffusé online. L'audiovisuel envahit le web, logiquement.
Ecran Noir et mondomix se sont payés le luxe d'un plateau télé de 30 mn
avec des invités en vue d'un webcast. Demain, Internet sera plus "riche" en
images et vidéo. Demain sur Internet, nous verrons peut être les films de
La Cita, oubliés des exploitants et des chaînes de télé.
Vincy