Ecran Noir * Festival Cinéma Jeune Public 1998
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8e FESTIVAL CINEMA JEUNE PUBLIC EN VAL-DE-MARNE

DU 28 JANVIER AU 10 FEVRIER 1998

INTERVIEW DE DIDIER KUNER
Directeur du cinéma le Kosmos
(Fontenay sous bois - Val de Marne)

Didier Kuner


Ecran Noir: “Quelles sont vos impressions sur ce Festival Ciné Junior 1998? Et l’impact que celui-ci a donné sur votre cinéma?”
Didier Kuner : “ D’abord, il faut peut-être situer le festival, rappeler un peu que c’est sa huitième édition, que c'est une initiative du Conseil Général du Val-de-Marne. Et qui est coorganisé par une association qui s’appelle cinéma public et un collectif, cette année, de 17 villes. On passe de 15, 16 ou 17 selon les années, ça c’est pour le cadre. Le bilan, il est naturellement plutôt positif. Je dis naturellement parce que c’est un festival qui en est maintenant à huit années d’expérience. Qui s’est installé dans ses relations avec des partenaires que sont les écoles maternelles, primaires, mais aussi collèges. Et avec les centres de loisirs de chaque ville, y compris les municipalités avoisinantes et avec le tout public. C’est d’ailleurs de ce côté-là qu’il y a un encore un enjeu à gagner, à savoir qu’il faudrait mieux installer le festival du tout public, des individuels. Parce que c’est un public qui est extrêmement important pour nous, pour les salles, pour défendre les films les plus difficiles. Sachant qu’on a une concurrence forte dans les films qui sont les poids lourds médiatiques que nous connaissons, c’est-à-dire les films des productions américaines et autres. Voilà, donc le bilan est plutôt positif, on a cité le chiffre de 25 000 entrées pour 17 villes, ça peut paraître modeste, mais c’est très important si on compare aux entrées que font en général les films enfants non connus, reconnus ou médiatisés. Donc un bon bilan, et puis je crois des films dont la qualité maintenant s’améliore d’année en année, c’est-à-dire, des films qui viennent d’un peu partout, qui sont des films d’auteurs on peut le dire, et dont les sujets sont souvent surprenants et se voient d’un angle souvent particulier où les enfants ou les sociétés dans lesquels ils sont faits.”

EN : “ Quels sont les films qui vous ont particulièrement touché dans ce festival?”
Didier KunerDK : “Oui, on ne sait pas toujours comment l’expliquer des films comme ça qui sortent. C’est vrai que le film de Paolo Branquini "le grand chêne" a beaucoup ému le public. C’est un film qui, cinématographiquement, ne témoigne pas d’une recherche de cinéma d’auteur, mais dont la générosité a été unanimement reconnue par le public. Et lors des rencontres que le cinéaste a généreusement faites dans plusieurs salles, je crois qu’il y a une qualité de discussions et d’échanges très émotionnelle, et donc c’était assez beau à voir. Donc, ce film effectivement est peu ressorti. Il y a également le film "Soul in the hole" qui est donc un documentaire américain, précisément new-yorkais sur des tournois de rue de basket, qui est un film qui méritera d’être sorti, défendu et montré le plus largement possible, parce qu’il donne un point de vue sur un sujet qu’on croît connaître, c’est-à-dire le basket, comme moyen de sociabilisation des jeunes, mais que l’on découvre de façon très documentée, et c’est un film remarquable. Donc, moi j’espère que de tous mes voeux que ce film là aura une carrière dans les salles. Ce qui s’est passé déjà pour Ciné-Junior est prometteur, mais il faut vraiment qu’il soit diffusé. Voilà, c’est toujours un petit peu injuste de parler des films qui sont sortis ou qui ont bénéficié d’un effet d’aura, mais il y en a d’autres qui sont tout à fait remarquables, dont le film iranien qui a eu le prix.”



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