Ecran Noir * Festival Cinéma Jeune Public 1998
Cine Junior




Cine JuniorPrésentation
Cine JuniorLes Salles
Cine JuniorCompétition
Cine JuniorHors Compétition
Cine JuniorRemise des Prix
Cine JuniorActualité
 
8e FESTIVAL CINEMA JEUNE PUBLIC EN VAL-DE-MARNE

DU 28 JANVIER AU 10 FEVRIER 1998

SOIREE D'OUVERTURE

Micha Schiwow & Jacques Atlan
Micha Schiwow & Jacques Atlan

Cette soirée d'ouverture de la 8e édition du Festival "Ciné-Junior 94" comptait la particpation de : Eliane Hulot (Vice-Présidente du Conseil Général du Val-de-Marne), Joël Amaury (Délégué Adjoint du Groupement National des Cinémas de Recherche), de Georges Charles (Maire-Adjoint, délégué à l'urbanisme, Champigny-sur-Marne), Didier Kuner (Directeur du Kosmos, Président de l'association des Cinémas d'Ile-de-France), Dominique Toulat (Président de l'association Cinéma Public), et Daniel Sauvaget (journaliste).

A travers un débat ambitieux sur "les salles municipales à l'heure des cinémas multiplex", Eliane Hulot a souligné l'importance de soutenir ce genre d'événement que représente Ciné Juior 94. Les salles municipales conservent la particularité d'offrir un cinéma de qualité, de découverte, et de connaissance. Pour preuve que le Conseil Général privilégie ce genre de cinéma, il a investit 1 million de francs en 1997, essentiellement consacré à l'aide à la réalisation de jeunes cinéastes.

Reste la question essentielle émanant de ce débat : faut-il opposer une réalité des multiplex à la réalité des cinémas d'art et d'essai ?

Rappelons que le phénomène des multiplex est apparu en France vers 1993. Stratégiquement, ces "usines" du cinéma se sont installées en périphérie. En effet, les atouts d'une telle implantation se résument en 3 points : attractif, services, accessibilté.

Attractif, car la clientèle se trouve principalement en banlieue. Il est donc logique qu'ils s'ontallent là où il y a un gisement de clientèle. Services, car bien souvent ils offrent un service supérieur aux cinémas indépendants , tel le parking gratuit. Accessibilité, puisque, il faut l'avouer, il est bien souvent plus simple d'aller dans un multiplex que dans un cinéma municipal.

Mais il faut remarquer qu'il existe ici des logiques de marché presque inévitables. Ainsi, il s'agit, par exemple, de priver les concurrents de copies du marché. On s'assure ainsi le maximum de clientèle. On présente des films à recettes, car c'est plus rentable.

Mais le plus grand danger de ces multiplex, c'est leur économie, leur fonctionnement commercial. Ainsi, si dans 3-4 ans, ils disparaissent, ils feront courir des risques économiques à toute la branche...

A ce jour, on peut toujours critiquer l'hégémonie de ce genre de salles. Cela implique, par exemple, un modèle de création et de productions de films. Force est de constater qu'il y a un modèle globalisant de consommation qui se met en place. Et cette conception du cinéma met en danger la création de cinéma indépendant. Puisque le but hégémonique de ce genre de jeu, c'est l'extermination...

Enfin, rappelons tout de même que le cinéma indépendant est un cinéma de proximité. C'est une salle avec une programmation réalisée en indépendant, qui des choix en connaissance de cause en ayant vu les films au préalable.

Il faut maintenant une réelle volonté politique pour éviter la mort des cinémas indépendants, car le cinéma reste important au niveau culturel. Mais, hélas, le discours sur la politique culturelle est quelque peu oubliée par les politiques pour des raisons que nous connaissons : audimat, populisme, élections... Parfois, on est en droit de se demander si les élus oublient cette notion de service public (?).

Néanmoins, et c'est tant mieux, il n'y a pas encore vraiment de fermetures de salles municipales (sauf Angoulème, par exemple) à cause des multiplex... Pourvu que ça dure !



© 1996-2004 Ecran Noir / Christophe Train