Ecran Noir * Festival Cinéma Jeune Public 1998
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8e FESTIVAL CINEMA JEUNE PUBLIC EN VAL-DE-MARNE

DU 28 JANVIER AU 10 FEVRIER 1998

SOUL IN THE HOLE
DE DANIELLE GARDNER

productrice & realisatrice
Lilibet Foster & Danielle Gardner


Jeudi 5 février 1998, 10 heures du matin, les trois classes d’adolescents invitées par Bernard Meunier, le responsable de la programmation du cinéma “centre des bords de marnes” s’installent dans la salle d’une capacité de 360 places.

"Soul in the hole" de Danielle Gardner nous montre une équipe de basket d’un quartier de Brooklyn les “Kenny Kings”, jouer les tournois d’été organisés sur les terrains (playgrounds) de New-York pendant quatre mois en 1997.

A la fin de la projection, Danielle Gardner (la réalisatrice) et Lilibet Foster (la productrice) arrive en compagnie de Bernard Meunier et de Clémence, l’attachée du festival sous les applaudissements du jeunes public.

Clemence TaillandierDes questions fusent de tous les côtés de la salle de la part des jeunes enthousiasmés par le documentaire américain.

Danielle Gardner explique qu’elle a vécu près d’un an au sein de ce quartier de New York.
Elle évoque la grande confiance de Booger Smith ainsi que la gentillesse des habitants du quartier qui a permis, de 1993 à 1997, la réalisation de ce film de 93’ en format 16mm.

Le tournage s’est déroulé sans problème pour la cinéaste. Les acteurs jouent admirablement devant la caméra leur rôle quotidien. Son meilleur souvenir est sans aucun doute l’intensité physique des matchs de tournois d’été et les relations amoureuses entre les joueurs de l’équipe de Kenny Kings et leurs petites amies.

Entre la fiction et le reportage, elle assure que c’est une histoire vraie. L’envie de faire ce documentaire lui est venue quand elle travaillait en Angleterre sur la B.B.C.. De plus, son frère a joué pendant près de dix ans au U.S.A. et elle est fan de ce sport.

Dans ce film, rythmer autant par la musique hip-hop que par ses plans, elle démontre que les jeunes noirs de Brooklyn peuvent s’en sortir parce qu’ils aiment “le basket-ball”.

Elle ajoute que l’étiquette négative sur les banlieues noires américaines n'est pas forcément fondée. Elle veut faire passer sa philosophie, son point de vue vers les spectateurs, afin qu’ils démarquent leurs visions des informations délivrées par les médias.

Les médias américains lui avait déconseillée l’équipe de Kenny Kings pour le besoin du reportage. Mais, elle ne les a pas écoutés, et a trouvé intéressant les relations entre Kenny, le coach et ses joueurs, en particulier avec la star de l’équipe “Booger” Smith.

Booger Smith joue au basket depuis son plus jeune âge. Kenny, le remarque dès ses neuf ans sur les terrains du quartier. Rejeté par sa mère dans son adolescence, il est recueilli par Kenny et sa famille. Kenny le considère comme son fils adoptif. Pendant l’été 97, il est reçu à l’université publique de Yoma (Arizona State). Cependant, à la fin du film, il se fâche contre Kenny (qu’il le considère comme un gosse) et part de chez eux. Accusé et incarcéré en prison pour vol à main armée, son avenir tombe brusquement dans l’ombre. Ne cherchant pas à revoir Kenny qui entraîne toujours son équipe actuellement. Le sort a fait que Charles Jones, le meilleurs ami et coéquipié de Booger Smith est l’un des grands espoirs de la NBA, le championnat professionel de basket-ball américain.

Danielle Gardner retranscrit la vie de jeunes noirs américains dans le quartier de Brooklyn avec un sentiment d’optimisme tout relatif entre espoir (le basket, la seule chance d’évolution) et le désoeuvrement (la drogue, la prison). Comme dit, le prodige du basket de l’équipe de Kenny Kings : “Si je ne joue pas en NBA, je serais dealer”, cette phrase montre les conditions de vie de la communauté noire au Etats-Unis.

Ce beau et poignant reportage sortira en France en juin 1998 officiellement (distribué par Cinéma Public France). Cette réalisatrice marche sur les traces de la brillante Barbara Kopple, grande cinéaste du documentaire, grâce à ce portrait attachant de la vie américaine.



© 1996-2004 Ecran Noir / Christophe Train