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8e FESTIVAL CINEMA JEUNE PUBLIC EN VAL-DE-MARNE SOUL
IN THE HOLE
DE DANIELLE GARDNER Lilibet Foster & Danielle Gardner Jeudi 5 février 1998, 10 heures du matin, les trois classes dadolescents invitées par Bernard Meunier, le responsable de la programmation du cinéma centre des bords de marnes sinstallent dans la salle dune capacité de 360 places. "Soul in the hole" de Danielle Gardner nous montre une équipe de basket dun quartier de Brooklyn les Kenny Kings, jouer les tournois dété organisés sur les terrains (playgrounds) de New-York pendant quatre mois en 1997. A la fin de la projection, Danielle Gardner (la réalisatrice) et Lilibet Foster (la productrice) arrive en compagnie de Bernard Meunier et de Clémence, lattachée du festival sous les applaudissements du jeunes public. Des questions fusent de tous les côtés de la salle de la part des jeunes enthousiasmés par le documentaire américain. Danielle Gardner
explique quelle a vécu près dun an au sein de
ce quartier de New York. Le tournage sest déroulé sans problème pour la cinéaste. Les acteurs jouent admirablement devant la caméra leur rôle quotidien. Son meilleur souvenir est sans aucun doute lintensité physique des matchs de tournois dété et les relations amoureuses entre les joueurs de léquipe de Kenny Kings et leurs petites amies. Entre la fiction et le reportage, elle assure que cest une histoire vraie. Lenvie de faire ce documentaire lui est venue quand elle travaillait en Angleterre sur la B.B.C.. De plus, son frère a joué pendant près de dix ans au U.S.A. et elle est fan de ce sport. Dans ce film, rythmer autant par la musique hip-hop que par ses plans, elle démontre que les jeunes noirs de Brooklyn peuvent sen sortir parce quils aiment le basket-ball. Elle ajoute que létiquette négative sur les banlieues noires américaines n'est pas forcément fondée. Elle veut faire passer sa philosophie, son point de vue vers les spectateurs, afin quils démarquent leurs visions des informations délivrées par les médias. Les médias américains lui avait déconseillée léquipe de Kenny Kings pour le besoin du reportage. Mais, elle ne les a pas écoutés, et a trouvé intéressant les relations entre Kenny, le coach et ses joueurs, en particulier avec la star de léquipe Booger Smith. Booger Smith joue au basket depuis son plus jeune âge. Kenny, le remarque dès ses neuf ans sur les terrains du quartier. Rejeté par sa mère dans son adolescence, il est recueilli par Kenny et sa famille. Kenny le considère comme son fils adoptif. Pendant lété 97, il est reçu à luniversité publique de Yoma (Arizona State). Cependant, à la fin du film, il se fâche contre Kenny (quil le considère comme un gosse) et part de chez eux. Accusé et incarcéré en prison pour vol à main armée, son avenir tombe brusquement dans lombre. Ne cherchant pas à revoir Kenny qui entraîne toujours son équipe actuellement. Le sort a fait que Charles Jones, le meilleurs ami et coéquipié de Booger Smith est lun des grands espoirs de la NBA, le championnat professionel de basket-ball américain. Danielle Gardner retranscrit la vie de jeunes noirs américains dans le quartier de Brooklyn avec un sentiment doptimisme tout relatif entre espoir (le basket, la seule chance dévolution) et le désoeuvrement (la drogue, la prison). Comme dit, le prodige du basket de léquipe de Kenny Kings : Si je ne joue pas en NBA, je serais dealer, cette phrase montre les conditions de vie de la communauté noire au Etats-Unis. Ce beau et poignant reportage sortira en France en juin 1998 officiellement (distribué par Cinéma Public France). Cette réalisatrice marche sur les traces de la brillante Barbara Kopple, grande cinéaste du documentaire, grâce à ce portrait attachant de la vie américaine. |
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