Critiques


gillain auteuil Ecran Noir
Première
Studio
AFP
critique de Première (Gilles Verdiani)
** Avant d'être adapté cinq fois au cinéma, Le Bossu est un roman touffu, truffé d'invraisemblances et publié il y a cent quarante ans.
Il ne faut pas lui demander d'avoir l'efficacité d'un scénario écrit sur mesure par un vidéomaniaque californien.
On doit le traiter comme une pièce du répertoire, avec patience, gourmandise et curiosité, de manière à ne pas lasser ceux qui connaissent l'histoire, sans égarer les autres.
De Broca, son producteur Godeau, ses deux scénaristes et ses interprètes ont tenté ce pari comme on monte un classique à la Comédie-Française.
Sans gagner sur tous les tableaux, ils tiennent de façon très honorable une promesse où il y avait plus à perdre qu'à gagner...

critique de Studio (Jean-Pierre Lavoignat)
** Du cinéma comme on en rêve, dès qu'on sait que le cinéma existe. Des épées qui s'entrechoquent et des chevaux qui galopent, des preux chevaliers qui avancent cheveux au vent et des vilains traîtres qui se dissimulent sous de grands manteaux, des amoureux transis qui n'osent se déclarer et des jeunes filles belles comme le jour qui ne demandent qu'à être aimées...
(...) Plaisirs des situations, des rebondissements et des dialogues (Jean Cosmos et Jérôme Tonnerre, scénaristes avec de Broca n'y sont pas pour rien) et surtout, plaisir des acteurs...

critique de l'AFP (Marie-Thérèse Delboulbes)
Le Bossu, non pas le Quasimodo de Victor Hugo et de Disney, mais le chevalier de Lagardère incarné à l'écran, il y a près de 40 ans, par Jean Marais est de retour sur les écrans avec Daniel Auteuil entouré d'une escouade de bretteurs et d'escrimeurs de haute volée, dans une superproduction signée Philippe de Broca.

Le réalisateur de grand succès populaires, comme L'Homme de Rio, Les tribulations d'un Chinois en Chine, Le Magnifique ou L'Africain, revient au cinéma avec un film de cape et d'épée dans la lignée de son inoubliable "Cartouche" où jouait l'impétueux Jean-Paul Belmondo.

Le metteur en scène qui a fait tourner quelques unes des plus grandes pointures du cinéma français, a réuni pour cette superproduction à grand spectacle une brillante troupe de baladins: de son ami Philippe Noiret, dans le rôle du Régent, à Vincent Perez (le fougueux duc de Nevers), de Fabrice Luchini qui se délecte à incarner l'ambitieux et lâche Gonzague, à Marie Gillain, la charmante Aurore...

(...) Cavalcades à travers de splendides paysages de montagnes, combats à l'épée chorégraphiés avec soin, noces et ripailles, reconstitution des ruelles de Paris au Mans, univers fébrile des agioteurs, précurseurs des boursicoteurs... Philippe de Broca a soigné son Bossu, un film d'aventures romantique qui ne manque pas de panache.

Daniel Auteuil qui a joué tant de rôles d'introverti, tourmenté et torturé, s'est plié au jeu et caracole, ferraille, se métamorphose en vilain bossu, même s'il est un peu âgé pour prétendre séduire sa fille adoptive, la pétillante et fraiche Marie Gillain.
Fabrice Luchini est parfait dans le rôle du machiavélique et fourbe Gonzague, tout comme le débonnaire Philippe Noiret en Régent. Quant à Vincent Pérez, il confère au Bossu une impétuosité et un rythme vif et léger, mais il meurt trop vite et le film perd un peu de son allant.



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