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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Ghibli
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Production : Studio Ghibli, NTV? Dentsu, Tokuma Shoten, Tôhoku Shinsha Distribution : GBVI Réalisation : Hayao Miyazaki Scénario : Hayao Miyazaki Musique : Joe Hisaishi, Yumi Kimura Directeur artistique : Youji Takeshige Durée : 122 mn
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Mari Natsuki : Yubaba
Miyu Irino : Haku
Rumi Hiiraji : Chihiro
Bunta Sugawara : Kamaji
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Sen to Chihiro no kamikakushi (Le voyage de Chihiro) (Chihiro)
Japon / 2001
10.04.02
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Véritable marathonien du celluloïd, chef d'orchestre intransigeant, Hayao Miyazaki avait laissé entendre qu'il donnerait un terme à sa carrière après Princesse Mononoke, il était sorti en effet épuisé par la gestation du dessin animé. La passion fut plus forte que la raison.
Le studio Ghibli évolue avec son temps. Terminée l'époque artisanale des cellulos superposés, l'ensemble des dessins ont aujourd'hui droit à un traitement numérique, offrant un panel de possibilités accru au niveau des effets et des mises au point de l'image. La société de Suzuki a du aussi se résoudre à sous-traiter une partie de l'exécution du travail avec un studio externe (le studio coréen D.R Digital). Ces changements d'organisation ont tous été scrupuleusement contrôlés par l'équipe de Miyazaki, afin de préserver le niveau de qualité qui a fait leur réputation.
Il faudra voir dans la maison de bain représentée dans le film, la vie quotidienne du studio d'animation avec ses personnages hautement affairés. Hoayo Miyazaki apparaît inévitablement sous les traits du surbooké Kamaji aux multiples bras et la sorcière Yubaba tenancière de l'établissement, le producteur Suzuki !
Le nom Chihiro signifie mille brasses, tandis que Haku se traduit par la couleur blanc.
219 M de $, c'est le chiffre historique atteint par le nouveau film de Miyazaki toujours en exploitation sur le sol japonais, dépassant son prédécesseur Princesse Mononoke et coulant l'insubmersible Titanic. Si Le voyage de Chihiro est solidement soutenu de la production à la distribution par Buena Vista pour l'essentiel du marché mondial, aucun engouement communicatif n'est cependant acquis à l'export, malgré un ours d'or à Berlin (une première pour un film d'animation). D'une part le succès de Princesse Mononoke était déjà resté confidentiel, au-delà du cercle des aficionados de cartoons nippons, probablement pas assez "Pokemonz" dans l'esprit... D'autre part sur le marché américain, les censeurs ont tendance à priver les oeuvres du maître de son jeune public car leur faisant subir une restriction à la tranche des 13 ans, jugeant certaines séquences trop violentes, voire simplement trop perturbantes. Ceci expliquant peut-être l'opportunisme conformiste des productions Disney ? En se référant à ce dernier, Miyazaki peut prétendre en ses contrées d'origine faire figure de roi incontestable de l'animation loin devant la souris. Chaque nouvelle production des studios Ghibli portant le sceau de l'auteur rassemble un public toujours plus nombreux au point où Miyazaki apparaît aujourd'hui comme une figure incontournable de la culture populaire japonaise transgérationnelle. petsss
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