Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


New Line  

Production : Hard Eight Pictures, New Line Cinema
Distribution : Matropolitan filmexport
Réalisation : Glen Morgan
Scénario : Glen Morgan, d'après le roman et le scénario de Gilbert Ralston
Montage : James Coblenz
Photo : Robert McLachlan
Décors : Mark Lane
Son : David McMoyler
Musique : Shirley Walker
Effets spéciaux : The Character Shop, Centropolis, WCT
Maquillage : Sandy Cooper
Directeur artistique : Catherine Ircha
Durée : 100 mn
 

Crispin Glover : Willard
Laura Elena Harring : Cathryn
Kim McKamy : Ms Leach
Jackie Burroughs : Henrietta Stiles
R. Lee Ermey : Frank Martin
Edward Horn : Colquitt
 

Site officiel US
 
 
Willard


USA / 2003

17.09.03
 

Répétition :

Le livre Bye Bye Bahia


Même s’il n’atteint pas le statut de classique inoubliable du cinéma dans un registre zoophobe proche des Oiseaux d’Hitchcock, Willard premier du nom fut pourtant un joli succès en son époque (1971). L’oeuvrette, loin d’être bête malgré ses nombreux protagonistes animaliers, s’inspirait d’un livre de Stephen Gilbert, "Ratman’s notebook". On notera que les gains récoltés financèrent une suite moins essentielle, Ben, qui survint 2 ans plus tard.

Association :
Ils ont grandi ensemble et ne se quittent plus depuis, Glen Morgan et James Wong forment une de ces associations relativement en vogue à Hollywood, qui livre des films clés en main aux studios. Se partageant les responsabilités, James Wong restait le plus exposé jusqu’alors puisque prenant en charge la réalisation des projets au sein de leur compagnie Hard Eight Pictures, tandis que son compère rédige les scénarios. Si Willard marque le passage à la mise en scène pour Glen Morgan, en revanche il ne trahit pas le goût de la paire pour le cinéma de divertissement à connotations fantastiques (voire leurs précédents Final Destination et The One avec deux Jet Li pour le prix d’un).

Clins d’œil :
Loin de vouloir effacer l’original auquel ils empruntent énormément, Morgan et Wong ont parsemé leur nouvelle version d’hommages renvoyant à leur source d’inspiration. Le père défunt de Willard sera ainsi représenté en peinture sous les traits de Bruce Davison, qui incarnait lui-même le rôle titre trente ans plus tôt. De même on entendra au détour d’une séquence, le thème de la séquelle "Ben" interprété par Michael Jackson, standard ayant marqué le début de l’émancipation du futur autoproclamé king of the pop.

Distribution :
Crispin Glover est un acteur à part. Si ses multiples compétences l’ont poussé à s’essayer dans diverses disciplines, dont l’écriture, il n’est jamais parvenu à installer une véritable popularité dans le milieu du cinéma. Sa personnalité atypique et son physique étrange d’éternel lunatique l’ont cantonné aux rôles de barrés de service. Ses plus illustres performances resteront son interprétation du père congestionné de Michael J. Fox dans la trilogie Retour vers le futur et plus récemment de Thin Man, le personnage secondaire récurent et obsédé capillaire des Anges de Charlie. Cette première véritable tête d’affiche dans Willard semble profiter à l’artiste puisqu’il vient de concrétiser un projet personnel de film (What is it ?) dont il s’est acquitté du scénario, de la production, de la réalisation, sans oublier de se glisser au sein du casting.
La très belle Laura Elena Harring aura certainement moins profité de son exposition Lynchienne dans Mulholland Drive si on compare l’essor de carrière artistique à celle de sa partenaire Naomi Watts. Elle apportera pourtant une note de sensualité dans l’univers hautement machiste de la nouvelle adaptation de The Punisher, visible l’année prochaine.
FiguRATion :
Même bien élevé, il est fort difficile de demander à un rat de composer avec toutes les contraintes d’un tournage. Si un nombre conséquent de rongeurs ont peuplé le plateau durant les prises de vue, l’équipe utilisa des répliques mécaniques pour certains plans plus sophistiqués et eut aussi recours au digital pour les retouches ainsi que la démultiplication des figurants poilus.
 
petsss
 
 
 
 

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