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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Playtime Distribution : MK2 diffusion Réalisation : Laurent Bouhnik Scénario : Laurent Bouhnik, Marc Andréoni, Patrick Delassagne Montage : Hervé de Luze Photo : Gilles Henry Musique : Jérôme Coullet Maquillage : Cécile Bonnet, Fabienne Robineau Durée : 102 mn
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Pascal Greggory : Francky
Gaël Morel : Grandjean
Jamel Debbouze : Kader
Fabienne Babe : Christine
Elodie Bouchez : Carmen
Véra Briole : la jap
François Levantal : Rico
Marc Andréoni : le directeur
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Zonzon
France / 1998
26.03.98
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Inspiré d'une pièce de théâtre écrite par Patrick de Lassagne et Marc Andréoni, Laurent Bouhnik adapte l'histoire pour le cinéma. A l'inverse de films sur la prison, tels que Un condamné à mort s'est échappé de Robert Bresson ou Les évadés (film américain avec Tim Robbins et Morgan Freeman), Laurent Bouhnik choisi plutôt de parler du quotidien en prison.
Il essaie ici de donner sa vision de la société, et, pourquoi pas, de faire changer le regard des autres.
Après Select Hôtel (1996) qui avait remporté plusieurs prix, ce film a toute les chances d'être également reconnu par la profession et semble, d'ores et déjà, bien accueilli par la presse.
ENTREVUE AVEC LAURENT BOUHNIK
Vous êtes vous beaucoup documenté avant la réécriture ou êtes-vous tout de suite parti dans l'imaginaire ?
Laurent Bouhnik : Patrick [de Lassagne] et Marc [Andréoni] avaient réuni une énorme documentation avant d'écrire la pièce. Et moi, j'avais l'expérience des amis passés en prison. Mais comme Patrick est quelqu'un d'extrêmement pointilleux, on a retravaillé leur documentation, plus d'autres documents plus récents. Un travail de titan ! Je me revois ingurgiter d'épais bouquins de loi : je ne suis pas sûr de recommencer... L'idée-force, c'était que la justice envoie les gens en prison parce qu'ils ont dérogé à la loi, aux règles que s'est donnée la société. Or, à l'intérieur de la prison, on n'applique justement plus ces lois, cette justice. Dedans, c'est tout simplement la loi du plus fort. En prison, il y a d'un côté les gardiens. Et de l'autre, ceux qui n'ont plus de nom, seulement un numéro d'écrou. Ils perdent leur identité d'homme.
Paradoxalement, cette histoire hyperréaliste est mise en scène de façon très stylisée.
Laurent Bouhnik : Je donne mon point de vue au travers des éléments visuels et sonores. Au départ, les personnages se rencontrent, se brûlent. Ensuite, ils s'admettent. Et, enfin, ils découvrent des incompatibilités. Tous les éléments de la mise en scène vont dans ce sens.
D'abord flou, le cadre devient de plus en plus net au fur et à mesure que le film progresse. Au niveau de la lumière, il y a un contraste entre le passé chaud, ocre et le présent qui est froid, bleu. On passe de l'été à l'hiver. Le son évolue également. Trafiqué au départ, il s'épure tout au long du film pour être direct à la fin. alix
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