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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Radar Pict., Good Machine, Focus Features, Scott Kroopf et Tom Engelman Distribution : SND Réalisation : Robert Harmon Scénario : Brendan William Hood Montage : Chris Pepe Photo : Rene Ohashi Décors : Lin MacDonald Musique : Elia Cmiral Directeur artistique : Patrick Banister
Durée : 90 mn
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Laura Regan : Julia
Marc Blucas : Paul
Jon Abrahams : Billy
Ethan Embry : Sam
Dagmara Dominczyk : Terry
Jessica Amlee : Julia jeune
Alexander Gould : Billy jeune
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They (Le peuple des ténèbres)
USA / 2002
23.04.03
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Festival de Cognac. 1986. Public et jury s’emballent sur les images clipesques d’un thriller haletant, où le « toujours très soft » Rutger Hauer (Blade Runner) coursait un auto-stoppeur sur des routes mad-maxiennes. The Hitcher obtient aussitôt Grand Prix, statut de film culte et son jeune réalisateur, Robert Harmon, les voix célestes d’une critique en mal d’émotion forte et de cinéma menteur. On crie au néo George Miller, au nouveau Carpenter. Et puis on attend… Dans le style « Recherche Robert Harmon désespérément », on découvre alors un jour son nom en bas d’une affiche, écrit là en tout petit, masqué par un rot retentissant : "Cavale sans issue : avec Jean-Claude Van Damne". Et on hurle dans l’attente de se réveiller…
Tel fut peut-être le cauchemar vécu une nuit par le fils du producteur Tom Engelman qui, trouvant dans son lit le bambin pleurant et terrifié, imagina une trame sur les angoisses nocturnes et d’en confier la réalisation à… Robert Harmon. Qui sont ces monstres qui frappent à notre porte une fois la nuit tombée ? Un goule, un loup-garou, un belge body-buildé ? Ou alors le grand « escroc-griffes », le copain Freddy ? Tiens ben justement, c’est peut-être Wes Craven qui lui apportera la réponse et les quelques millions de dollars nécessaires à sa mise en chantier. Ce qui fut fait.
Des Griffes de la Nuit au Sous-sol de la Peur Wes Craven n’a cessé de mêler les contes de Grimm ou de Perrault à une néo-iconographie des frayeurs enfantines. Stephen King et les monstres du placard sont passés par là, et H.P Lovecraft a suffisamment suggéré « l’indescriptible » pour en imaginer une combinaison alerte dans un scénario. C’est Brendan William Hood qui s’y colle, déjà responsable d’un Halloween Resurrection de mauvaise augure, et qui n’a donc pas besoin d’être débauché du théâtre shakespearien.
Dimension films, succursale de Miramax déjà co-signataire des Scream du même Wes Craven, se frotte les mains. Sauf que les suggestions malignes et ombrées de Jacques Tourneur pour La féline ou Vaudou ne peuvent plus aujourd’hui contenter le public auquel le film s’adresse : il leur faut de la bête ! Il n’y a dès lors plus qu’à s’adresser au type qui a fait la bestiole la plus discrète du cinéma récent : Patrick Tatopoulos, papa français de… Godzilla (le personnage de Mathieu Broderick y héritait d’ailleurs du patronyme). Et si ses créatures ressemblent à s’y méprendre à celles de Pitch Black avec Vin Diesel - où les monstres ne sortaient que dans le noir, tiens, tiens – il faudrait s’en inquiéter auprès d’Engelman qui, après tout, en était aussi le producteur…
Côté comédiens, Laura Regan, qui a déjà travaillé avec le gentil fumiste M.Night Shyamalan sur Incassable », nous refait le coup de la Mia Farrow effarouchée de Rosemary’s Baby et le bellâtre Marc Blucas, qui a fait ses classes dans "Buffy contre les vampires", ne sort pas du genre.
On susurre que Robert Harmon s’orienterait aujourd’hui vers la comédie dramatique avec The Highwaymen. Pour notre part, on s’intéressera plus à propos à la nouvelle production d’Engelmann, avec Tom Cruise, intitulée The Last Samouraïet ou le Tom fera crier "pouce" à coups de savates et de nunchakus…
arnaud
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