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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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They (Le peuple des ténèbres)
USA / 2002
23.04.03
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LES HAUTS DEBITS DE LAIDS DE L’AU-DELA
"- Es-tu saoul?
- Je préfère "intoxiqué""
L’ombre est une donnée fondamentale du cinéma au même titre que la lumière. Sauf que le cinéma fantastique s’y est très tôt plus intéressé de par sa part suggestive, à l’instar de son hors champs, son hors cadre, frontière technique et esthétique, enfermant les protagonistes en même temps qu’elle leur promet "un autre plateau", à l’image du jeu vidéo ou de l’intéressant Cube de Vicenzo Natali. Dans Le peuple des ténèbres, c’est sur la variante spielbergienne des Dents de la mer qu’il faut aller chercher, puisque le danger surgit du champs, d’un coin opaque (voir aussi Alien), telle cette ligne d’horizon soulignée par l’océan et dont seul un aileron le déchirant en témoignait autrefois. C’est lorsqu’il exploite ces terrains défrichés par ses pairs que Robert Harmon se révèle somme toute efficace. A l’inverse, on ne peut que lui reprocher de ne les avoir jamais interrogés personnellement en retour, remis en question, tentés d’y apporter une nouvelle perspective, et d’accumuler dès lors des séquences qui se sont déjà inscrites dans l’imaginaire collectif du spectateur pour ne plus en être surpris. En ouverture, Poltergeist, en climax Mimic, entre les deux House ou Pitch Black ; Robert Harmon devient alors le catalogueur des productions horrifiques de ces vingt dernières années, dont le résultat à l’écran se révèle être au final un collier de clichés sans éclat. Et sur un tel sujet que la peur enfantine, rêver à ce qu’en aurait fait un maître gothique tel que Tim Burton. Il n’est plus dès lors à anticiper, hélas, le retour de Robert Harmon dans l’ombre… arnaud
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