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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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HBO
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Production : HBO Films, Journeyman pictures, altercine, Tucan producciones Distribution : ARP Selection Réalisation : Joshua Marston Scénario : Joshua Marston Montage : Anne McCabe Photo : Jim Denault Format : 1.85, Dolby SRD Décors : Monica Marulanda, Debbie De Villa Musique : Jacobo Lieberman, Leonardo Heiblum Durée : 101 mn
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Catalina Sandino Moreno : Maria
Yenny Paola Veg : Blanca, la copine
Wilson Guerrero : Juan, le petit ami
Johanna Andrea Mora : Diana, la soeur
Jaime Osorio Gomez : Javier, le patron
Giuled Lopez : Lucy
Patricia Rae : Carla
Orlando Tobon : Don Fernando
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Maria full of grace (Maria pleine de grâce)
USA / 2004
08.12.04
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Le saviez-vous? Il existe des jeunes femmes chargées de transportées des capsules d'héroïne (hermétiques, car si l'une est mal protégée, la dose de poison est fatal à l'organisme), soit une soixantaine en moyenne, stockées entre l'estomac et l'intestin. Un kilo de poudre dans leur corps. Elles voyagent de Bogota aux Etats Unis. On les appelle des "mules". Elles ont de 17 à 82 ans. Parfois elles meurent sur le sol américain. Plus de 400 rapatriements de cercueil ont eut lieu ces deux dernières années.
C'est un business très imaginatif. Soderbergh nous l'avait déjà prouvé avec Traffic où une poupée était en cocaïne. La Colombie produit 85% de la production mondiale de Cocaïne (1000 tonnes environ par an) sur 120 000 hectares. Là bas elle vaut 5000 $, elle quadruple son prix après trois heures d'avion et le passage de la douane. Le film est basé sur le témoignage d'une mule qui s'est fait prendre par les autorités. Les USA emprisonnent des milliers de personne par an pour trafic de stupéfiants. Il faut dire que le mal est réel. La drogue coûte près de 90 milliards de $ à l'économie américaine. Le nombre de consommateurs a explosé. En Amérique du nord, on l'évalue à 20 millions - dont un quart vraiment addicts à l'héro et la coke. En France le chiffre s'élève à 200 000 accros environ. Cela représente aux USA une consommation de 150 000 tonnes de coke, 10 000 tonnes d'héro, tandis que l'Europe consomme plus d'héro (15 000 tonnes) et moins de cocaïne (50 000 tonnes). Bref l'héroïne et la cocaïne forment un beau chiffre d'affaire de 500 milliards de $, soit la moitié du business de la drogue dans le monde. En Colombie c'est un marché de 50 milliards de $ dont seulement 2,5 milliards de $ reviennent au pays. Alors que l'industrie emploie 1 million de Colombiens, les 400 000 paysans producteurs touchent une indemnité de 1250$ par an sur cet énorme trafic.
De quoi attiser les convoitises. De quoi relativiser le score au Box Office de Maria, qui a rapporté à ses producteurs un joli paquet de dollars pour un si petit film : 6 millions et demi de dollars.
Tourné pour l'essentiel en Equateur - les risques en Colombie étant trop importants - il s'agit du premier film de Joshua Marston. C'est aussi la première expérience cinématographique de Catalina Sandino Moreno, 23 ans, comédienne à l'Académie de Théâtre de Bogota et désormais élève de l'Institut Lee Strasberg. Le film lui a donné une notoriété inespérée. Elle a reçu le Prix d'interprétation au Festival de Berlin mais aussi à celui de Seattle. Le film a reçu le prix du public à Sundance, où il fut présenté en avant-première mondiale, ainsi que plusieurs prix au Festival de Deauville. Le scénario avait été retenu des Janvier 2002 parmi les 11 scripts du Sundance Screenwriters Lab. vincy
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